I. Le corps sans vie de l’adjudant-chef Nduwimana Mevin, connu sous le surnom de Buregeya, été retrouvé dans la morgue de l’hôpital Prince Régent Charles ce mercredi. Adjudant-chef Nduwimana Mevin travaillait à l’état-major général de l’armée burundaise dans le service chargé du personnel. Sa famille indique qu’il avait disparu depuis dimanche dernier. Selon ceux qui disent l’avoir vu pour la dernière fois, Nduwimana Mevin se trouvait dans la soirée au marché dit COTEBU en mairie de Bujumbura. Les proches de la famille croient à un assassinat. Ils demandent que des enquêtes crédibles soient menées pour que la vérité soit connue. Au niveau de la police, elle tranquillise et affirme que des enquêtes ont déjà commencé. Adjudant-chef Nduwimana Mevin était natif de la colline Nyabisindu, zone Mu ngwa, commune Musongati dans la province de Rutana. Le défunt s’apprêtait à partir en mission en Somalie avec le 65^ème bataillon AMISOM.

II. Il a été torturé à mort par la police tanzanienne ce mardi. Il s’agit de Jean-Bosco Barankunda, un réfugié burundais du camp de Nduta. Il tentait de traverser la frontière vers le Kenya, à la quête d’un autre pays d’exil. La victime était accompagnée de sa famille. Ses proches affirment que la famille a d’abord été dépouillée de ses biens.

III. Le gouvernement tanzanien doit établir les responsabilités et punir les auteurs de ce crime. L’appel est de Me Janvier Bigirimana, juriste et défenseur des droits de l’homme. Il appelle le gouvernement tanzanien à respecter ses engagements à protéger les réfugiés. Pour Me Janvier Bigirimana, tout réfugié qui se sent menacé dans un pays hôte a par ailleurs le droit de décider de changer de pays d’accueil.

IV. Nduwayo Charité n’a que 9 ans, et il vient de passer trois semaines en garde à vue au camp militaire de Gatumba, le 111^ème bataillon d’infanterie. Il est accusé d’avoir vendu le vélo qu’il utilisait pour transporter le fourrage du bétail du chef d’état-major adjoint, le général major Jean-Paul Habimana. Pourtant, d’autres bergers des vaches dans ce camp indiquent que le vélo en question a disparu alors qu’il était à la disposition d’un militaire de ce camp. Ces bergers demandent la libération de cet enfant.

V. Au moins 26 personnes ont été assassinées, 2 autres enlevées tandis que 14 ont été victimes d’atteinte à l’intégrité physique. Ces chiffres figurent dans le rapport de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture, ACAT-Burundi comptant pour le mois de février. Augustin Nimubona, chargé de la communication au sein de l’ACAT-Burundi, précise que les présumés auteurs de toutes ces violations sont des agents du service des renseignements et des jeunes Imbonerakure. Et les personnes les plus ciblées sont des membres du parti CNL et les militaires Ex Fab issus de l’ancienne armée.

VI. Le Mécanisme régional de suivi de l’accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région devrait convaincre les autorités du Burundi pour qu’elles puissent promouvoir le dialogue et les processus politiques inclusifs dans le pays. C’est un souhait du parti MSD. Cet objectif est en effet l’une des conclusions du dernier sommet organisé par ce mécanisme le 24 février dernier, et auquel le président Evariste  Ndayishimiye avait participé. Dans son communiqué, le parti MSD dit que les autorités du Burundi devraient passer aux actes concrets au lieu de toujours  faire de bons discours sans suite.

VII. La Coalition Burundaise des Défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés, CBDH-VICAR, demande au président de la République démocratique du Congo de transférer les réfugiés burundais dans des zones sécurisées. Dans une correspondance qu’il a adressée au président congolais, Léopold Sharangabo, vice-président de la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme dans des camps des réfugiés, dénonce l’insécurité qui prévaut dans les camps de Lusenda et Mulongwe et les menaces que subissent les réfugiés burundais vivants dans ces camps.