I. Vingt-trois personnes ont été testées positives au Covid-19, au cours de cette semaine, au chef-lieu de la province Makamba et en commune Mabanda de la même province. Selon des sources sur place, une partie des patients sont sous traitement à leurs domiciles. Les habitants de la province Makamba se disent inquiets d’une forte propagation de ce fléau alors que les mesures de protection ne sont pas respectées.
II. Reporters Sans Frontières, une organisation qui défend la liberté de la presse condamne l’attaque verbale du président Evariste Ndayishimiye contre deux journalistes burundais. Antoine Kaburahe directeur du groupe de presse Iwacu et Esdras Ndikumana de la radio France Internationale, sont accusés de déstabiliser le Burundi à travers les révélations sur la gravité de l’épidémie de Covid-19 dans le pays. Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF, rappelle que les journalistes ne sont pas là pour plaire aux gouvernements mais plutôt pour aider les autorités à prendre de bonnes décisions.
III. D’autres organisations, telles que l’Union burundaise des journalistes et Human Rights Watch ont également exprimé leur inquiétude à propos de l’attaque verbale du Chef de l’Etat contre les journalistes.
IV. L’acquisition et le déploiement des vaccins du Covid-19. C’est ce qu’exige la Banque Mondiale au gouvernement burundais avant de lui octroyer le financement additionnel du projet de riposte à cette pandémie. La représentante de la banque mondiale au Burundi, Véronique Kabongo, précise que toute assistance technique reste disponible pour mener à bien la campagne de vaccination sur tout le territoire national.
V. 24 personnes tuées, 3 cas d’enlèvement et 30 autres cas d’arrestations arbitraires, tel est le bilan fait par l’action chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT-Burundi pour le mois d’août. Cette organisation s’inquiète du phénomène des crimes liés à la sorcellerie devenus alarmants surtout dans la province de Muyinga. Elle demande au gouvernement d’y réserver une attention particulière. Augustin NIMUBONA chargé de la communication à l’ACAT-Burundi.
VI. Dans la suite de la campagne initiée par le mouvement MAP-Burundi pour la célébration du 21ème anniversaire de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu, indique que ces accords ont poussé les Burundais à renforcer l’unité. Selon Léonce Ngendakumana, les Burundais devraient consolider cet Accord pour le développement d’un pays paisible et sécurisé.
VII. Le Président de la République Evariste Ndayishimiye devrait d’abord connaître l’état des lieux du fonctionnement des Etats et faire un audit général dans les entreprises paraétatiques au lieu de gronder les travailleurs. C’est l’avis de Frédéric Bamvuginyumvira, ancien vice-Président de la République du Burundi. Selon lui, il devrait chercher de vrais collaborateurs et à la rigueur changer le gouvernement.
VIII. Le président de la République ne devrait pas attaquer le syndicat des travailleurs de l’office national des télécommunications ONATEL, mais plutôt s’asseoir avec le conseil d’entreprise, le conseil d’administration et l’inspection générale de l’état pour voir le nœud de la faillite de l’ONATEL. Déclaration d’Eulalie Nibizi, ancienne membre de la confédération des syndicats du Burundi COSYBU. Pour Eulalie Nibizi, attaquer les syndicalistes sur la faillite d’une entreprise est une fuite en avant.
IX. La peur d’un rapatriement forcé s’accentue chez les réfugiés burundais du camp de Nduta en Tanzanie. A l’orignie: la récente décision d’envoyer d’ici peu une délégation de réfugiés au Burundi. L’objectif selon les responsables du camp étant de s’enquérir de la situation sécuritaire sur terrain et retourner en Tanzanie pour en rendre compte aux autres réfugiés. Les réfugiés dénoncent une stratégie de les contraindre à rentrer.