Edition quotidienne

Journal du 03 juin 2020

Publié le 3 juin 2020 par Rédaction

I. Au Burundi, certaines personnes  présentant les signes cliniques du CORONAVIRUS  préfèrent consulter les  praticiens de la médecine traditionnelle, puisque quand ils vont à l’hôpital ; ils sont vite renvoyés chez eux. Un témoin de la Radio Inzamba craint qu’il aurait déjà contaminé plusieurs personnes si du moins il a  le COVID 19.

II. Des personnes ayant des symptômes du COVID-19  qui  se rendent dans différentes structures de soins, mais qui ne sont pas accueillies, constituent un danger quant à la propagation rapide de cette pandémie. C’est le constat de Docteur Juvénal Habarugira. Il indique que la négligence des autorités burundaises pour la prévention risque d’aggraver  la situation. 

III. Découverte d’un corps sans vie ce mercredi, dans la zone Rubirizi de la commune Mutimbuzi, en province Bujubura. Le corps a été enterré sans avoir été identifié selon des sources sur place. Le fait que des cadavres non  identifiés soient inhumés dans la précipitation ; préoccupe la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka. 

IV. Le Directeur communal de l’enseignement dans la commune de Mutaho, Anatole Mbazumutima, est libre depuis ce Mardi. Il est accusé d’avoir violé une jeune fille de 14 ans qui travaillait chez lui comme domestique. Il a été blanchi dans l’audience du 27 Mai pour avoir manqué des charges présentées par des membres de la famille de la victime. Cet habitant de la commune Mutaho s’indigne du comportement  du ministère public qui pour lui ; devrait se saisir de ce dossier pénal.  

V. La communauté internationale devrait se garder de demander aux Burundais d’accepter un régime  dont la nature est incompatible avec la paix,  c’est ce qui ressort d’un communiqué du  parti RDB  sorti ce mercredi. Jérémie Minani , président de ce parti ;  dit d’ailleurs ne rien attendre du  recours du parti CNL à la cour constitutionnelle pour régler le contentieux électoral. Pour Jérémie Minani, la cour constitutionnelle est faite des gens  zélés du parti CNDD FDD au pouvoir.

VI. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalisent ce mercredi 226 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés  par le tribunal de grande instance de Bubanza le 30 janvier à une peine de 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de Franc Burundais chacun. Le président du siège était Parfait Muvunyi, assisté par Ihuwitonze Eric et Kaneza Clarisse. Le substitut du procureur à Bubanza, Ntamikevyo Jean Marie Vianne,y avait requis à ces journalistes une peine d’emprisonnement de 15 ans. Pour rappel ; ces journalistes du groupe de presse Iwacu ont été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage, sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Terence MPOZENZI  et  Egide  HARERIMANA, sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Mais les défenseurs des droits de l’homme ; les organisations des professionnels des médias au niveau national et international, disent que ces journalistes sont injustement incarcérés  et devraient être libérés sans conditions.  Dans 2 jours la cour d’appel de Ntahagwa va se prononcer leur sort.

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