I. La persécution contre la journaliste Floriane Irangabiye continue. Aujourd’hui, une personne venue lui rendre visite à la prison centrale de Muyinga a été refoulée et même bousculée par le nouveau responsable de la sécurité. Selon des témoignages d’autres prisonniers qui recevaient les leurs, le brigadier, qui se prénomme Aimable, a dit à la personne venue voir Floriane qu’elle voulait se mêler de politique. Aimable l’a même menacée, au moment où elle le suppliait pour la laisser voir Floriane. Selon ces témoins, le policier lui a dit qu’il la frapperait si elle continuait d’insister, et qu’elle pourrait même se retrouver au cachot de la police à Muyinga. Selon des sources au sein de cet établissement pénitentiaire, le brigadier agirait sur ordre du directeur de la prison Serges Nsabuwandemye, la secrétaire de direction Béatrice Habarugira et la chargée du service social Bélyse Kaneza.
II. Ce samedi matin, des policiers ont été déployés en grand nombre autour des permanences du parti CNL au quartier 9 dans la zone de Ngagara et Mutanga Nord dans la zone Gihosha an mairie de Bujumbura. C’était pour empêcher une quelconque activité dans ces permanences. Ce déploiement des policiers a coïncidé avec le remplacement des policiers qui font la garde du président du parti CNL Agathon Rwasa. Tout cela inquiète les membres de ce parti, qui crient à la persécution.
III. Les femmes doivent se mettre ensemble pour lutter pour la réhabilitation de l’Accord d’Arusha. C’est l’appel contenu dans un communiqué sorti aujourd’hui par le mouvement Inamahoro. Selon Marie Louise Baricako, présidente de ce mouvement, cela émane d’une réunion de trois jours tenue cette semaine à Kigali, avec d’autres femmes réfugiées vivant dans d’autres pays de la sous-région. Elle indique que l’initiative est née de deux réunions sur le même Accord tenues en Belgique en avril dernier. Pour Marie Louise Baricako, l’Accord d’Arusha est le remède qu’il faut à la crise que traverse le pays.
IV. Le gouverneur de Rumonge n’a pas le droit de s’ingérer dans les décisions prises par la justice. C’est ce qu’explique maitre Janvier Bigirimana. C’est après que neuf changeurs de monnaies ont été emprisonnés pour avoir été attrapés en train de changer des monnaies sans autorisation. Le tribunal de grande instance de Rumonge les a condamnés à payer une amende de cent mille francs burundais et la saisie de tout l’argent qu’ils avaient sur eux. Ils se sont acquittés de cette amende mais le gouverneur de Rumonge a pris la décision de les maintenir en prison. Selon Maitre Janvier Bigirimana, cette décision est contraire à la loi. Le juriste demande au ministre de l’Intérieur de rappeler à l’ordre ce gouverneur et à la justice de mettre en application la décision du tribunal de grande instance de Rumonge en libérant ces prisonniers.
V. Tous les criminels qui assassinaient des personnes ces derniers jours en province Bururi à l’aide de machettes ont été appréhendés. C’est l’affirmation faite ce samedi par le ministre de la sécurité en province Kayanza, alors qu’il participait dans des travaux communautaires. Martin Niteretse indique que le chef de ce groupe se faisait passer pour un pasteur. Il demande toutefois à la population de rester toujours vigilante.
VI. Le mini-magazine « Au cœur de la société » d’aujourd’hui se focalise sur les décisions du récent sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’EAC en rapport avec les groupes armés étrangers basés en République Démocratique du Congo.