Edition quotidienne

Journal du 03 nov 2019

Publié le 3 novembre 2019 par Rédaction

Aujourd’hui c’est le 13eme jour d’incarcération des 4 journalistes  Christine Kamikazi ; Agnès Ndirubusa ; Thérence Mpozenzi ; Egide Harerimana et un chauffeur Adolphe Masabarakiza du journal IWACU. Ils ont été arrêtés mardi de la semaine dernière à Bubanza  alors qu’ils allaient faire la couverture médiatique d’une attaque des rebelles à Musigati. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Beaucoup d’organisations des professionnels des médias ; des organisations politiques et des défenseurs des droits de l’homme ne cessent de   clamer leur innocence. Et dans la foulée des réactions de condamnation ; le mouvement international de la jeunesse burundaise  MIJEB ; cette organisation dénonce ce qu’elle appelle un emprisonnement illégal et injustifié. Elle demande la libération immédiate et inconditionnelle de ces journalistes. 

Le député Fabien Banciryaniro élu dans la province de Bubanza dénonce l’absence de message d’apaisement de la part de l’administration provinciale, 2 semaines après  le passage des groupes rebelles dans 3 collines de la commune Musigati. Ce député condamne qu’à deux reprises, des réunions de sécurité pourtant programmées n’ont jamais eu lieu, c’est au moment où la population craint toujours pour sa sécurité.

Ce député s’indigne aussi de l’emprisonnement des journalistes arrêtés dans cette province de Bubanza, où il a été élu. Il estime que cela a des conséquences sur l’image de la province qui pourrait être considérée comme une zone d’insécurité.

Au moins 6 personnes ont été assassinées, 13 arrêtées arbitrairement et 11 parmi ces personnes ont été la cible d’une rafle après la tentative d’assassinat du chef de zone MUYIRA. Ces chiffres figurent dans le rapport hebdomadaire de la campagne SOS Torture Burundi. Parmi les victimes selon ce rapport, figurent entre autres trois clients d’un bar de la ville de Bujumbura tués au cours d’une attaque armée ainsi qu’une jeune mère abattue à son domicile également à Bujumbura.

Selon les dernières informations, SOS Torture Burundi indique que 5 corps sans vie ont été découverts dans la nuit de ce samedi sur la colline RUSIGA commune RUGOMBO au bord de la rivière RUSIZI frontalière avec la République Démocratique du Congo. La campagne SOS Torture condamne l’inhumation de ces corps sans identifications ni enquêtes décidée par l’administration.

Frédéric Bamvuginyumvira le vice-président de la coalition CFOR pour la restauration de l’accord d’Arusha regrette que chaque fois qu’il y a des assassinats ciblés, le gouvernement se presse à dire que les enquêtes sont ouvertes pour que la lumière soit faite alors qu’en réalité les dossiers sont jetés aux oubliettes. Frédéric Bamvuginyumvira le dit après l’attaque qui a eu lieu dans un bistrot sur l’avenue Muyinga qui a emporté la vie de trois personnes. Ce genre de discours est devenu un slogan pour le gouvernement   pour essayer de se dédouaner. Beaucoup de personnes ont été tuées dans des conditions obscures mais la justice n’a pas fait grand-chose pour donner la lumière. Cela montre à suffisance que la justice burundaise n’est pas indépendante. 

Des mesures contraignantes aux réfugiés du Camp de NDUTA en Tanzanie ne cessent d’être prises,  cette nuit de dimanche a été marquée par la démolition des boutiques de la zone cinq (5) par la police appuyée par le service des renseignements tanzaniens. Des marchandises qui étaient restées dans des boutiques ont été objets de pillages.

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