I. Quatre grenades ont été trouvées l’après-midi de ce lundi, devant le cabinet du gouverneur de Kayanza. Ces grenades étaient dans une casserole emballée dans un sachet. Elles avaient été déposées sur un banc. Le gouverneur de Kayanza, le Colonel Rémy Cishahayo, estime que celui qui les y a déposées avait l’intention de s’en débarrasser, parce que ces grenades n’étaient pas dégoupillées. Il demande aux détenteurs illégaux d’armes de les remettre volontairement aux corps de sécurité, du fait que la détention illégale d’armes constitue la principale source d’insécurité.
II. Des arrestations qui inquiètent dans la zone Maramvya de la commune Burambi, en province Rumonge. Deux personnes ont été arrêtées depuis dimanche dernier. Le motif n’est pas encore connu. Les habitants de Burambi alertent pour la sécurité de ceux qui sont arrêtés. Leur crainte est d’autant plus grande que ceux qui sont arrêtés sont directement transférés vers les cachots du service nationale des renseignements à Bujumbura.
III. Destructions méchantes de champs sur la colline Nyamugari, commune Buhiga, en province de Karusi. Les propriétaires des champs pointent du doigt les responsables des Imbonerakures. Mais le parquet de cette province refuse de recevoir leurs plaintes. Ce phénomène se fait observer après la récente visite du ministre de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema à Karusi. Il a intimé l’ordre aux administratifs que tous les propriétaires des grands domaines attribués par la commune doivent cesser de les exploiter.
IV. Le banditisme dans les magasins de vente de téléphones portables et dans les maisons servant de secrétariat public est devenu monnaie courante au chef lieu de la province Muyinga. Ces bandits trouent les murs ou défoncent la toiture pour s’introduire dans la maison.
V. Grogne chez les habitants de Muyinga. En cause : la contribution exigée à tout citoyen vivant dans cette province pour la construction d’un nouveau bureau provincial à deux niveaux. Les groupes sociaux auxquels il est demandé une contribution, ont accueilli différemment cette injonction, selon certains qui se sont confiés à la radio Inzamba. Ils disent ne pas avoir les moyens pour s’acquitter de cette tâche.
VI. L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ACAT-BURUNDI alerte sur une carence excessive des vivres dans les différents établissements pénitentiaires à travers le pays, depuis à peu près un mois. Pour Me Jean Claude Ntiburumunsi, chargé du département juridique au sein de l’ACAT-BURUNDI, cette carence se fait remarquer au moment où les prisons affichent un nombre extrêmement élevé de détenus, dépassant largement leur capacité d’accueil. Il demande au gouvernement de ne pas rester insensible à la détresse des prisonniers.
VII. L’aéroport international Melchior Ndadaye va reprendre du service dès le 08 novembre et donc dans 5 jours. L’annonce est de Prospère Ntahorwamiye, porte-parole du gouvernement. Annonce faite à la suite d’une visite effectuée aujourd’hui à cet aéroport par le Comité en charge de la gestion du Covid-19 au Burundi.
VIII. Les réfugiés burundais vivant dans le District de Bugesera à l’Est du Rwanda demandent au HCR de leur faciliter l’accès aux services, qui les obligent à aller à Kigali. Ils suggèrent que ces services soient disponibles au bureau du HCR se trouvant déjà dans ce district de Bugesera, pour les réfugiés en provenance de la Lybie installés au camp de transit de Gashora.
IX. Grogne chez les élèves vivant dans le camp de réfugiés de Mulongwe en RDC. A l’origine : le retard dans la distribution du matériel scolaire par l’ONG Action Aid qui s’occupe de l’éducation dans ce camp.
X. Une pensée pour nos consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent aujourd’hui 379 jours d’incarcération. Souvenez-vous, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont été arrêtés le 22 octobre l’année dernière à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati dans cette province pour un reportage sur des affrontements entre les forces de l’ordre et des rebelles. Ils sont accusés de tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison et à une amende d’un million de francs burundais chacun.