I. Un kilo de sucre à cinq mille francs ! Cela se passe à Ruyigi. Et même pour en avoir, c’est un véritable miracle. La population qui témoigne ne sait plus où donner de la tête. Elle demande au ministère du Commerce de prendre en main la question.
II. Le non-respect de la loi est à l’origine de la pénurie du sucre dans certaines provinces du pays. Selon Gabriel RUFYIRI, président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME, le clientélisme et la spéculation sont à l’origine de la pénurie du sucre. Et cela n’a qu’une explication : ceux qui bénéficient de ce marché sont membres du parti au pouvoir et sont soutenus par les dirigeants. Et c’est d’autant plus bizarre que le gouvernement continue d’annoncer que la récolte a été bonne dans tout le pays, au moment où la population achète le kilo de sucre à un prix exorbitant. Gabriel RUFYIRI.
III. Les détenus de la prison centrale de Rutana sont dans une peur panique. A l’origine, deux femmes accusées d’avoir planifié une évasion ce dimanche qui ont été placées dans la cellule correctionnelle.Des sources dans cette prison indiquent que des agents de la police qui montaient la garde ont tiré six balles réelles le soir du même dimanche, pour calmer les détenus qui manifestaient leur mécontentement. La radio Inzamba a tenté de contacter le responsable de cette prison, mais en vain.
IV. Sept personnes sont sous les verrous depuis 3 semaines au cachot du parquet de Makamba. Originaires des communes Kayogoro et Makamba, ils sont accusés d’avoir célébré la mort du Président Pierre Nkurunziza. Leurs familles demandent que les leurs soient libérés. Surtout que, depuis, ils n’ont pas encore comparu devant la justice.
V. Payer le prix fort, c’est aussi être dans l’opposition. Un habitant de la colline Muyebe, commune Nyabihanga de la province Mwaro l’a appris à ses dépens. L’administrateur vient tout bonnement de lui interdire de construire une maison dans sa propre parcelle. L’administrateur de Nyabihanga le soupçonnerait de vouloir construire une permanence du parti CNL. Ce que le concerné dément formellement. Il crie à l’injustice.
VI. La criminalité monte d’un cran au Burundi. Au moins 13 personnes ont été tuées en une semaine et seuls huit corps sans vie ont été retrouvés. Dans son rapport hebdomadaire, la ligue des droits de l’homme ITEKA relève également des atteintes liées aux violences sexuelles faites aux femmes. Les auteurs de ces actes sont des jeunes IMBONERAKURE, des agents de la police nationale et des administratifs à la base. La ligue Iteka demande aux nouvelles autorités burundaises de joindre l’acte à la parole pour que le Burundi recouvre la paix.
VII. Le revirement du gouvernement dans la gestion du Covid-19 est louable. Mais encore faut-il que les mesures de bases pour se protéger contre la pandémie soient obligatoires. C’est l’avis de Côme Konakuze, médecin spécialiste des maladies épidémiologiques. Il le dit à la suite de la déclaration du ministre de la Santé que seules les personnes qui manifestent des signes du virus sont tenues de porter le masque. Dr Thaddée Ndikumana l’a dit ce lundi lors du lancement de la campagne de dépistage massif en Mairie de Bujumbura.