I. Les militaires burundais et les Imbonerakure qui avaient été déployés en République démocratique du Congo sont en chemin de retour au Burundi. Le commandant de la mission, Lieutenant-colonel Ildefonse Baranyikwa, en même temps commandant du 112ème bataillon, lui, est rentré samedi dernier. Selon des sources militaires, ils sont en train de s’organiser dans des groupes pour traverser la frontière. Ils seront accueillis dans les camps frontaliers avec la RDC. Le gouvernement congolais a vendredi sommé ces troupes burundaises de quitter son sol dans un délai de 48h. Pour rappel, une partie de ces militaires et Imbonerakure est passée par la frontière dans la province de Cibitoke, tandis qu’une autre partie a traversé avec les bateaux de pêche dans la province de Rumonge, il y a quelques semaines.
II. La liberté de la presse au Burundi est une réalité. Les propos sont du Ministre en charge des medias Frédéric NAHIMANA. Il l’a déclaré ce lundi lors de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Innocent MUHOZI, président de l’observatoire de la presse au Burundi ne l’entend pas ainsi, aussi longtemps que les médias indépendants ont été détruits par le Gouvernement.
III. En Mairie de Bujumbura, c’est là où le candidat du parti CNL a poursuivi sa campagne ce lundi. Agathon Rwasa a centré son message sur la négligence du pouvoir actuel à développer cette capitale économique du pays. Devant ses militants venus des quartiers urbains et des collines de la province Bujumbura, le candidat du CNL a aussi fortement critiqué l’instrumentalisation par le pouvoir de la jeunesse qui se substitue aux forces de sécurité.
IV. Plus de traces du responsable du parti CNL sur la colline Mbogora de la commune Nyabihanga, en province Mwaro depuis très tôt le matin. Selon des témoins, cet homme a été arrêté à son domicile à 2h du matin et conduit vers un lieu inconnu après avoir été passé à tabac. Le responsable des renseignements en province Mwaro affirme qu’il n’a été informé de cette arrestation que vers 10h de ce lundi. Il précise toutefois qu’il ignore le lieu de détention de ce militant du CNL.
V. Les membres du parti CNL de la colline Gicumbi dans la commune Buraza, de la province Gitega, sont allés récupérer leurs cartes d’électeur mais ils ne les ont pas trouvées au bureau de vote. Après fouille, les cartes ont été retrouvées chez les imbonerakure du CNDD-FDD, qui les avaient retirées en promettant de les donner à leurs propriétaires. Les sources au sein de la commission électorale communale indépendante CECI, font savoir que c’était une erreur qui a été vite corrigée.
VI. L’utilisation du charroi de l’Etat dans la campagne électorale ne diffère pas de la malversation des biens de l’Etat au grand jour. L’organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME qui alerte, pointe le doigt le parti au pouvoir le CNDD FDD en grande partie. Au parti CNL, ce sont les hauts cadres de l’Etat qui utilisent le charroi de l’Etat. Gabriel RUFYIRI rappelle que le décret régissant la campagne électorale interdit l’utilisation des biens de l’Etat. Gabriel RUFYIRI, le Président de l’OLUCOME.
VII. Grogne des travailleurs prestant à l’hôpital de Muyinga. Ils s’insurgent contre le prélèvement forcé sur leurs primes de cotisations en faveur du parti CNDD-FDD. La décision a été unilatéralement prise par le directeur de cet établissement sanitaire, le Dr Abadi Munyentwari, selon les informations recueillies dans cet hôpital par la radio Inzamba. Le montant de cette cotisation forcée varierait entre 5 et 10 mille francs pour le personnel d’appui et de 10 à 20 mille pour les infirmiers. Ces travailleurs demandent à leur directeur de ne plus couper leurs primes contre leur gré. Pour le personnel, ces cotisations doivent être l’affaire des seuls militants du CNDD-FDD. Nous avons cherché le directeur de cet hôpital pour réagir sur ces allégations, mais sans succès.