I. Pas question de renouer les relations avec le Burundi tant que les conditions exigées ne seront pas remplies. Les députés européens ne passent pas par quatre chemins. Dans une lettre adressée au Haut représentant de l’Union Européenne aux affaires étrangères et la sécurité, ces élus insistent sur un contexte toujours caractérisé par de massives violations des droits de l’homme, dont des assassinats, arrestations arbitraires, ou encore l’absence d’une justice indépendante et de la liberté de la presse. Cette lettre survient après la rencontre mardi dernier entre le ministre burundais des Relations extérieures et le représentant de l’Union Européenne au Burundi en vue de normaliser les relations diplomatiques.
II. De l’ombre plane sur la libération manquée de la veuve Christa KANEZA en dépit de la sentence de libération provisoire ordonnée par le tribunal de Grande instance de MUHA. L’inexécution de l’ordonnance est interprétée comme un bras de fer entre des hautes personnalités qui s’opposent à la libération de la jeune veuve accusée de complot, dans l’assassinat de son mari.
III. Le gouvernement du Burundi se félicite qu’il y ait des institutions qui garantissent une justice équitable, la bonne gouvernance et la paix à tous les Burundais. Cela est contenu dans le discours à la nation du président Evariste Ndayishimiye de ce Jeudi, à la veille des 30 ans de la charte de l’unité nationale, célébrée chaque 5 Février. Cependant, le parti UPRONA de l’opposition ne partage pas la même satisfaction. Professeur Charles Nditije, le président de ce parti, dénonce une justice qui est au service du parti au pouvoir et qui est dans les mains de l’exécutif. Il demande plutôt que le régime garantisse une justice libre.
IV. Le prix du certificat de dépistage du Covid-19 au Burundi vient d’être revu à la hausse en passant de 10 mille francs burundais à 60 mille francs burundais. Cela ressort d’une conférence de presse sur l’évolution de la lutte contre le Covid-19, animé ce jeudi par le ministre de la santé Thaddée Ndikumana. Toutefois, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques indique que cette mesure vient enfoncer le peuple burundais dans une misère totale.
V. Des travailleurs de la commission nationale chargée des réfugiés en République Démocratique du Congo ont été arrêtés et blessés par des hommes armés dans l’après-midi de ce jeudi, à 3 km du camp de Mulongwe. La situation fait peur aux réfugiés burundais de ce camp. Ils disent que ce n’est pas pour la première fois que des groupes armés arrêtent les agents des ONGs qui œuvrent dans le camp. C’est pourquoi ces réfugiés demandent au HCR de leur trouver un autre endroit plus sécurisé étant donné qu’il se remarque beaucoup de groupes armés à Mulongwe.