I. Le président de la république du Burundi a annoncé la mesure de désengorger les différentes maisons de détention du Burundi. Une mesure que si une fois est mise en exécution, est saluée par l’action chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT-Burundi. Cette association de défense des droits de l’homme s’inquiète que la plupart des prisonniers d’opinion ne seront pas libérés, du moment que la mesure concerne les affaires ayant déjà coulées en force de la chose jugée, parce que pour certains leurs procès restent pendant en justice. Elle demande à la commission d’œuvrer pour tous et de ne pas faire la pratique de deux poids deux mesures.
II. La criminalité qui monte d’un cran dans le pays est un signe d’une mauvaise gouvernance, d’un gouvernement qui a phagocyté son système judiciaire qui ne mène jamais de crédibles enquêtes. L’analyse est commentée par Chauvineau MUGWENGEZO, un des leaders de l’opposition regroupé au sein de la Coalition CFOR Arusha.
III. Chauvineau MUGWENGEZO demande au gouvernement CNDD-FDD de faire un effort pour stopper la criminalité à l’endroit des paisibles citoyens. Rappelons que 6 personnes d’une même famille ont été tuées à BUHIGA dans la province de KARUSI, 5 autres tuées dans deux embuscades dans un délai ne dépassant pas une semaine.
IV. C’est dommage que le pays enregistre un nombre exorbitant de morts en moins d’une semaine sans que les enquêtes soient menées à bien, explique Maitre Vital NSHIMIRIMANA, président du forum pour le renforcement de la société civile au Burundi FORSC. Selon lui, le gouvernement devrait respecter les normes pour mener une enquête et surtout que celle-ci doit être faite par l’instance judiciaire et non l’administration.
V. Une partie de la population de la commune Busoni en province de Kirundo menacée par la famine, demande au gouvernement une aide d’urgence. Depuis le début du mois d’octobre 2020, plusieurs collines de cette commune traversent une période de sécheresse intense qui a dévasté la quasi-totalité des champs. Certains habitants désespérés ont fui dans les provinces de Muyinga et Ruyigi à la recherche du travail pour la survie de leurs familles.