I. 17 armes ont été saisies hier sur la colline Mukubano 1 en commune Nyanza-lac, province Makamba. Selon des sources administratives, ces armes ont été déterrées par des fabricants de briques vers 16 heures. Une source policière parle de 17 armes en défection dont des AK47 pliantes, des Mag, ou encore 1 lance-mortier 60. Selon une source au sein des anciens combattants, ces armes y ont été enterrées par les rebelles du FDD lors des conflits armés en 1998. Cette source explique qu’ils avaient manqué de cartouches pour certaines de ces armes, mais qu’ils ont par la suite oublié le repère de l’endroit où ils les avaient cachées. Ces armes ont été récupérées par la police.
II. Quatre personnes de la colline Gashasha dans la commune et province Rumonge ont été arrêtées pour avoir dénoncé les abus de la cheffe de colline. Elles sont détenues dans les cachots du commissariat de la police à Rumonge, depuis le soir de lundi. Ces personnes sont accusées d’avoir dit publiquement que la cheffe collinaire laisse ses vaches brouter dans les champs de la population. Les habitants de la colline Gashasha demandent la libération de ces personnes qui selon eux, sont détenues abusivement.
III. Certains parents de la commune scolaire de Muyinga semblent avoir baissé les bras dans le combat de faire inculquer à leurs enfants le bien-fondé de la scolarisation. Ils ont laissé cette noble tâche aux seuls éducateurs. Constat du directeur de l’enseignement en commune Muyinga, Jean-Baptiste Basomingera. Il le dit après l’abandon de plus de 3000 élèves durant les deux 2 premiers trimestres de l’année scolaire qui vient de s’achever. Il interpelle de nouveau les administratifs dans cette commune pour conjuguer les efforts avec les éducateurs pour décourager cette mauvaise pratique, tout en sanctionnant les parents qui seront reconnus coupables de la déscolarisation de leurs enfants.
IV. La direction provinciale de l’enseignement à Muyinga ne devrait pas condamner les parents suite à l’abandon scolaire de leurs enfants. C’est la réaction d’Eulalie Nibizi, ancienne enseignante et présidente du syndicat des travailleurs de l’enseignement au Burundi. Elle interpelle les directeurs provinciaux de l’enseignement pour procéder à des investigations afin de connaitre la cause de ces abandons scolaires, et créer des initiatives comme des comités amis des enfants afin d’approcher ces élèves pour connaitre le problème de chacun et le prendre en charge rapidement.
V. Le personnel du bureau provincial de la REGIDESO à Rumonge dénonce le détournement du matériel par le responsable de ce bureau. Selon les agents, ce dernier opère en complicité avec des gens en dehors de la REGIDESO, mais qui se comportent comme faisant parti du personnel. Ils demandent que cette pratique cesse.
VI. Si les autorités burundaises veulent atteindre leur vision 2040-2060, elles doivent renouer de bonnes relations avec les bailleurs de fonds. C’est l’appel lancé par l’ONG locale Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités, ce mercredi lors d’un atelier de réflexion. Faustin Ndikumana, directeur national de la PARCEM, précise que le Burundi fait face à une dette extérieure et intérieure de plus de 5 mille milliards de francs burundais. Selon lui, il n’y a pas d’autres moyens possibles pour relever l’économie burundaise. Et par ailleurs, les fonctionnaires sont appelés à produire suffisamment pour appuyer le gouvernement.
VII. Il est déplorable de voir certaines autorités du pays tenir des propos graves en violation d’un certain nombre de dispositions légales. C’est ce qu’indique Me Janvier Bigirimana. C’est suite à la récente déclaration de Martin Niteretse, ministre de l’Intérieur, interdisant désormais les étrangers à acquérir des propriétés foncières au Burundi. Pour Me Janvier Bigirimana, le principe de réciprocité risque de s’appliquer sur des Burundais vivant à l’étranger.
VIII. Les réfugiés les plus vulnérables dont les personnes âgées et celles vivant avec handicap au camp de réfugiés burundais de Nyarugusu lancent un cri d’alarme. Et pour cause, le gouvernement tanzanien et les organisations oeuvrant dans le camp ont décidé de suspendre l’aide alimentaire qu’ils leur donnaient depuis deux semaines. Ils demandent que la mesure soit levée pour éviter le pire.