I. C’est le quinzième jour d’incarcération des 4 reporters Christine Kamikazi ; Agnès Ndirubusa ; Thérence Mpozenzi ; Egide Harerimana du journal IWACU et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza. Ils ont été arrêtés mardi 22 octobre à Bubanza alors qu’ils allaient faire la couverture médiatique d’une attaque des rebelles à Musigati. Le 26 du même mois ; ils ont été transférés à la prison centrale de Bubanza. Ils sont accusés de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’état. Le 31 octobre ; le tribunal de grande instance de Bubanza ; dans sa chambre de conseil ; a décidé de les maintenir en prison. Beaucoup d’organisations des professionnels des médias ; des organisations politiques et des défenseurs des droits de l’homme au niveau national et international ; ne cessent de clamer l’innocence de ces journalistes. Elles demandent leur libération immédiate et inconditionnelle.
II. Le moment est venu pour Pierre Nkurunziza d’agir, la nomination du Général Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika, Emmanuel Ndayikeza et Alfred Innocent Museremu à la Direction des services de renseignement n’est pas un fruit du hasard. Des sources internes au sein du parti présidentiel confirme que Pierre Nkurunziza compte imposer deux noms, tous des civils comme des candidats potentiels à sa succession, une procédure qui viole littéralement la philosophie de l’ancienne rébellion du CNDD-FDD. Craignant une nouvelle fronde à cet effet, Pierre Nkurunziza est en train d’activer sa machine à réprimer.
III. Tous les burundais sont appelés à ne pas participer dans les élections de 2020 qui sont en train d’être préparées par le pouvoir du CNDD FDD car ces élections ne sont qu’une façon de distraire l’opinion nationale sur les violences orchestrées par ce pouvoir. Cela ressort d’une déclaration sortie ce mardi par la Coalition des Forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’accord d’Arusha CFOR en sigle. Jérémie Minani le porte-parole de cette coalition donne les raisons.
IV. Des violations des droits de l’homme dans la prison centrale de Rumonge, un certain Ruyambu Gérard est dans un état critique. Il a été battu par ses codétenus qui sont chargés de la sécurité à l’intérieur de la prison. Les autorités de la prison lui ont refusé la permission d’aller se faire soigner de peur qu’il raconte le calvaire qu’il vit depuis le temps qu’il a passé dans l’isolement. La direction de la prison dit ne pas être au courant de cette situation.
V. La permanence du parti CNL en Zone Rugari dans la commune de Muyinga a été vandalisée par des hommes non encore identifiés dans la nuit de ce lundi. Cette permanence avait été inaugurée le 2 Novembre selon des informations recueillies au sein des dirigeants de ce parti en commune Muyinga. Ils demandent à ce que leurs permanences soient respectées.
VI. Actualité des provinces en bref : nous parlerons de l’arrestation hier de la vice-présidente de la commission électorale provinciale indépendante à Bururi accusée d’être impliquée dans une affaire de meurtre. A Cibitoke , des irréguliers ont été appréhendés ce mardi. A Kirundo , un homme accusé de viol sur mineur est sous les verrous .
VII. Le Mouvement d’action patriotique MAP-Burundi déplore les assassinats ciblés et répétitifs qui se commettent en Mairie de Bujumbura. Emery Pacifique Igiraneza, président de ce mouvement dit ne pas comprendre que de tels crimes ne soient pas dénoncés par des autorités burundaises. Pour lui c’est un signe qui montre que le pouvoir est complice.
