I. Insécurité à Lusaka en Zambie, où un Burundais a été tué, un autre grièvement blessé dans une attaque d’hommes armés, dans la nuit de ce mercredi vers 22 heures. Selon des Burundais vivants dans la capitale zambienne, ces Burundais, tous originaires de la commune Vugizo en province de Makamba, ont été attaqués dans leur boutique par des hommes non encore identifiés.
II. Un corps sans vie d’un homme a été découvert mardi sur la sous-colline Mushwabure, colline Ruvuga de la commune Mabanda. Selon des témoins qui ont vu le corps, il aurait été tué égorgé par des inconnus. La victime n’a pas été identifiée. Les autorités administratives et policières se sont rendues sur le lieu du drame. Ils ont fait acheminer le corps à la morgue d’un des centres de santé de Mabanda, avant de procéder à son inhumation le mercredi.
III. Découverte d’un nourrisson jeté dans un champ du quartier dit Matonge au chef-lieu de la province Makamba. Deux personnes ont par la suite été arrêtées pour raison d’enquête. Il s’agit d’un pasteur de l’église Pentecôte de Nyaburumba à Makamba et une fille, fidèle de cette église. La fille serait la mère de l’enfant.
IV. Les habitants de la zone Gitaza dans la commune Muhuta en province Rumonge disent être maltraités par des militaires qui y sont basés. Ils affirment que ces militaires leur font faire des travaux forcés, en les obligeant de transporter de gros sacs de nourriture vers une position militaire située sur la colline Mubanga. Ils demandent que cela cesse.
V. ACAT Burundi alerte sur le manque criant de vivres destinés aux prisonniers, dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays. C’est particulièrement la farine qui fait défaut, et cela depuis plus de trois mois. A titre d’exemple, dans la prison de Ngozi, sur les 31 jours du mois dernier, les prisonniers ont reçu une ration complète pendant 10 jours seulement. Face à ce problème de ruptures de stocks, ACAT Burundi demande aux autorités du pays de prendre au sérieux cette situation, qui viole les droits de ces détenus. Me Jean-Claude Ntiburumunsi, il est chargé du département juridique au sein de l’ACAT Burundi.
VI. Le gouvernement rapporte une moyenne de 578 nouveaux cas détectés dans la population par jour depuis le 13 décembre, date de début de la forte flambée en cours. Dans la période seule des 2 et 3 janvier 2022, 1475 nouveaux cas ont été détectés, selon le dernier rapport du ministère de la Santé qui montre que le taux de contamination monte en flèche.
VII. Grogne des éleveurs du gros et du petit bétail dans les provinces Makamba et Rutana. Les éleveurs accusent les administratifs à la base de les rançonner, sous prétexte de la nouvelle politique de stabulation permanente initiée par le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Les administratifs leur demandent de l’argent sans délivrer de quittance, même lorsque ces éleveurs gardent leur troupeau dans leur propre propriété, comme l’a pourtant exigé le ministère de tutelle. La plupart des éleveurs ont dû vendre leur bétail, d’autres ont préféré fuir avec leurs troupeaux vers la Tanzanie.
VIII. Et dans le domaine éducatif, l’année qui vient de s’écouler a été caractérisée par une détérioration de la qualité des enseignements à tous les niveaux. Analyse du chercheur en éducation, Libérat Ntibashirakandi. De nombreux facteurs, dont le contexte politique et socioéconomique instable, sont à l’origine de cette situation.
IX. Libérat Ntibashirakandi propose des voies de sortie, entre autres la formation des enseignants et la construction d’autres salles de classes partout dans le pays, pour espérer l’amélioration de la qualité de l’enseignement au Burundi.
X. Le secteur de l’électricité est défini comme une priorité par le ministère de l’Energie et des mines, pour que la population burundaise puisse accéder facilement au courant électrique. Pour y arriver, le ministre Uwizeye Ibrahim indique que de nouveaux barrages sont en construction, ainsi que la réhabilitation des réseaux électriques existants. Il l’a dit ce jeudi dans un point de presse, sur les réalisations de ce ministère.