I. Cela fait 4 jours que la prison centrale de Mpimba est frappée par un manque criant d’eau. Selon l’association des droits de l’Homme ACAT-Burundi, les prisonniers en souffrent énormément. Les détenus s’approvisionnent à partir de l’extérieur de la prison où un bidon de 20 litres s’achète à plus de 3000 francs burundais. Cette pénurie d’eau vient s’ajouter à une réduction déjà existante de la ration alimentaire journalière des prisonniers. Une situation qui empire encore les conditions de vie déjà précaires des personnes détenues, selon Me Jean Claude Ntiburumunsi, chargé des questions juridiques au sein de l’ONG ACAT-Burundi.
II. La condamnation de 10 ans de prison de la journaliste Floriane Irangabiye de la radio Igicaniro ne fait que ternir l’image du pays, car la journaliste n’a commis aucun crime. C’est ce qu’indique Me Armel Niyongere, président de l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture au Burundi, ACAT-Burundi. Pour lui, c’est une façon d’intimider d’autres journalistes qui fournissent des informations qui dérangent le gouvernement burundais. Floriane Irangabiye a été condamnée à 10 ans de prison et à une amende d’un million de francs burundais par le tribunal de grande instance de Mukaza, sous l’accusation d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
III. L’organisation ONLCT Où est ton frère, demande au gouvernement burundais de doubler de vigilance pour lutter contre la traite humaine. Cet appel de l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale, intervient après que le gouvernement ougandais a mis la main sur 24 Burundais accusés d’être illégalement entrés sur le sol ougandais. Me Prime Mbarubukene, président de l’ONLCT Où est ton frère.
IV. Grogne chez des enseignants vacataires de la province Muyinga. Ils viennent de passer plus de cinq ans sans percevoir leurs salaires. Pourtant, ils disent avoir soumis la question aux plus hautes institutions du pays, dont la présidence de la République et l’Assemblée nationale. Mais rien n’a jusque-là été fait.
V. Grogne au sein des parents des élèves de la commune Bugendana en province Gitega. Ces parents s’insurgent contre le comportement d’un enseignant qui a volé et donné un examen l’année passée à sa belle-sœur. Malgré que le fait soit connu, le coupable n’a pas été inquiété. Ces parents dénoncent une protection faite par le directeur de l’ECOFO Rwingiri et le directeur communal de l’éducation en commune Bugendana.
VI. Colère noire chez les habitants de la commune Kanyosha, zone Mugira, colline Kavumu. Ils se lamentent à cause de nombreuses taxes appelées taxes pour « le développement collinaire ». Ces habitants demandent l’arrêt de la collecte de ces fonds qu’ils estiment indus, surtout que les mêmes autorités collinaires leur prennent trop de temps pour des activités dédiées à la colline.
VII. Aucun commerçant n’est autorisé depuis ce vendredi 6 décembre à transporter du haricot à partir de la province de Muyinga vers une autre région. C’est le contenu d’un communiqué du cabinet du gouverneur de la province Muyinga, rendu public aujourd’hui. Il en est de même pour les commerçants qui avaient gagné des marchés et qui approvisionnaient les différents marchés de la province. L’autre denrée sensible dont la commercialisation est règlementée d’une façon particulière, c’est le sucre. Le communiqué interdit aux commerçants, sauf ceux approvisionnés directement par la société sucrière du Moso, d’acheminer et de vendre du sucre dans les communes de Butihinda, Giteranyi et Muyinga. Celui qui sera attrapé en transportant le haricot ou le sucre sans motif valable sera considéré comme un fraudeur, avertit le communiqué. Il y a près de deux mois, une telle mesure avait été prise par la même autorité, mais cela n’avait pas empêché les commerçants de transporter du haricot vers d’autres provinces voire de l’exporter dans les pays frontaliers comme la Tanzanie.