I. Un homme du nom de Jérémie Rukerandanga de la colline Mugano, en commune Giteranyi de la province Muyinga est mort asphyxié hier matin. Des sources sur place disent qu’il est tombé dans un fossé de 20 m de profondeur qui servait de latrine. Le corps de la victime a été retiré du fossé par la police de la protection civile, pour être dignement enterré.
II. La situation des droits de l’homme au Burundi n’est pas encore rassurante malgré les quelques améliorations sous le régime du président Evariste Ndayishimiye en cours. Certains policiers et Imbonerakure continuent à commettre des bavures ici et là dans le pays. Cela a été dit ce jeudi à Genève par le rapporteur spécial de l’ONU au Burundi. C’était lors de la présentation de la situation des droits de l’homme au Burundi. Les représentants du Burundi, eux, disent que le conseil des nations unies des droits de l’homme est manipulé sur la situation, ils affirment que les libertés civiles et politiques sont une réalité.
III. Le ministre des relations extérieures et de la coopération au développement dit que le gouvernement soutient le comportement affiché par la délégation burundaise à Genève, quand elle a refusé de s’asseoir avec des personnes de la société civile qu’elle qualifie de putschistes de 2015. Le ministre Albert Shingiro l’a précisé ce jeudi après une rencontre avec les diplomates accrédités au Burundi.
IV. Pour l’ONG internationale des droits de l’homme Human Rights Watch, le gouvernement burundais risque d’avoir des difficultés auprès des bailleurs de fonds pour avoir refusé de participer à l’examen sur les droits de l’homme dans le pays. Cette analyse est de Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de Human Rights Watch, division Afrique. Elle explique que l’attitude de la délégation burundaise à Genève prouve que les autorités veulent cacher la réalité sur les violations des droits humains au Burundi.
V. Les familles de cinq militants du parti CNL arrêtés dans la commune de Kayogoro de la province de Makamba en début de cette semaine, sont inquiètes de la sécurité des leurs. Elles demandent qu’ils soient libérés car elles estiment qu’ils sont victimes de leurs opinions politiques.
VI. Des motocyclistes et des chauffeurs de la province de Kayanza sont mécontents. Ils dénoncent des dysfonctionnements lors de la distribution de ce carburant et disent que les policiers n’assurent pas l’ordre dans la distribution comme il faut. Ils demandent que le carburant soit distribué conformément aux règles établies.
VII. Le manque des devises, le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics et la mauvaise gouvernance sont les principales causes de la pénurie incessante du carburant dans le pays. Propos de Gabriel Rufyiri, président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, OLUCOME. Dans une conférence de presse qu’il a tenue, il a déploré le fait qu’il y a même des autorités qui se lancent dans le commerce du carburant.
VIII. Grogne au sein des militaires des 65ème et 66ème bataillons. Ces militaires qui sont rentrés de la mission de maintien de la paix en Somalie dans le cadre de l’ATMIS, disent que depuis leur retour au pays ils n’ont jamais eu de repos. Après une mission en République Démocratique du Congo, ils sont aujourd’hui au centre de formation à Mudubugu pour deux mois.