I. Un magistrat pris en flagrant délit de corruption. Il s’agit de Damien Ndabakenga du parquet de Mwaro. Il a été surpris ce vendredi au moment où il était en train d’empocher la dernière tranche d’une somme de cent mille francs. La victime, qui est partie prenante dans une affaire en cours dans ce parquet, a eu le courage de piéger ce magistrat, afin de dénoncer cette corruption. Le magistrat est pour le moment en garde à vue au commissariat général de police judiciaire à Bujumbura, en attendant la fin de l’enquête, selon notre source à Mwaro.
II. Libération de quatorze membres du parti CNL de la commune Shombo en province Karusi. Ils venaient de passer près d’une semaine en garde à vue au commissariat de police à Karusi. Ils ont été libérés après paiement d’amendes, mais ils n’ont pas reçu de quittances. Ils étaient accusés de participation aux bandes armées. Des accusations que les proches qualifiaient de non fondée.
III. De son côté, l’ACAT-BURUNDI dénonce un vol organisé contre les membres des partis de l’opposition. Cette organisation de défense des droits de l’homme explique que libérer quelqu’un sous paiement et sans quittance est une pure violation de la loi. Jean-Claude Ntiburumunsi est chargé du département juridique au sein de l’ACAT-BURUNDI.
IV. Autre lieu, autre libération. Il s’agit d’une cinquantaine de réfugiés burundais du camp de Nduta en Tanzanie qui ont retrouvé la liberté hier vendredi. Ils avaient été arrêtés et écroués mercredi dernier pour avoir enfreint l’interdiction d’élever des animaux domestiques à l’intérieur du camp. Malgré cette libération, les réfugiés continuent de réclamer la suppression de toutes les mesures leur interdisant d’exercer des activités génératrices de revenus dans ce camp.
V. Dans le mini-magazine « Au cœur de la société » d’aujourd’hui, nous observons l’état des lieux de la mise en vigueur de la loi sur l’élevage en stabulation permanente, un mois après.