I. Une somme de 2 milliards de franc burundais a été donnée par certains cadres du gouvernement et des hommes d’affaires pour la réhabilitation du marché de Kamenge, qui a pris feu ce samedi. L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques trouve insensée cette contribution accordée à ce jour, alors que rien n’a été fait sur les autres marchés qui ont pris feu.
II. Oscar Nahimana, membre du parti CNL, serait victime de disparition forcée opérée par une équipe dirigée par le chef des imbonerakure de Kirundo, Abel Ahishakiye. Selon une source sur place à Kirundo, cet adjoint du président de la CECI Kirundo aurait été assassiné, avant d’être abandonné dans un ravin baptisé Golgotha, situé dans la forêt de Murehe. Un témoin s’est confié à notre rédaction.
III. L’impunité d’un imbonerakure nommé Nihorimbere habitant la commune Burambi en province Rumonge qui a failli tuer une personne et qui continue d’intimider les témoins, démontre à suffisance l’absence de l’indépendance de la justice burundaise. Déclaration de maitre Gustave Niyonzima qui indique que l’acte commis est prévu par le code pénal burundais.
IV. Me Gustave Niyonzima indique en outre que sous d’autres cieux, le procureur devrait s’auto saisir de ce cas. Il rassure les victimes de tous ces actes, que tôt ou tard justice leur sera rendu.
V. Quatre hommes ont été arrêtés et portés disparus dans la soirée de ce Lundi au camp de Nyarugusu, en Tanzanie. Ils seraient accusés de vols de médicaments destinés aux réfugiés, chose que ces derniers réfutent catégoriquement. L’un de ces réfugiés témoigne.
VI. Le président de l’Observatoire pour la prévention du génocide met une nouvelle couche sur son déni des disparitions forcées au Burundi. Sur la radio BBC samedi dernier, Jean de Dieu Mutabazi a affirmé que parmi les réfugiés rentrés récemment du Rwanda, figuraient des personnes qui avaient été rapportées comme victimes de disparitions forcées. Pour les défenseurs des droits de l’homme, Jean de Dieu Mutabazi pousse son cynisme à l’extrême et ravive la douleur de ceux qui pleurent les leurs.
VII. Le mandat de la commission d’enquêtes sur le Burundi vient d’être renouvelé d’une année. Sur 47 pays, 24 ont voté pour que cette commission continue à enquêter sur les violations qui se commettent au Burundi, 17 se sont abstenus et 6 ont voté contre la reconduction de cette commission onusienne.