I. Nomination d’Albert Maniratunga au poste de Directeur Général des transports par décret présidentiel. Cet ancien directeur général de l’office des transports en commun avait été jugé incompétent fin juin dernier par le président Evariste Ndayishimiye et remplacé à ce poste. L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME se dit choqué par cette promotion d’un homme qui avait été taxé publiquement d’escroc par le même chef d’Etat.
II. Cela fait une semaine que Marie Chantal Nijimbere est écrouée dans les cachots du service national de renseignements à Gitega. Cette employée de l’hôpital régional de Gitega est accusée d’avoir livré des informations à la radio Inzamba. Les agents du renseignement recourent à la torture pour lui extorquer des aveux. Ses proches craignent pour sa sécurité.
III. La détention de Marie Chantal Nijimbere prouve que la liberté d’expression et de la presse au Burundi est menacée. Déclaration d’Innocent Muhozi, président de l’observatoire de la presse burundaise. Selon lui, les auteurs de ces actes dégradants finiront par être traduits en justice.
IV. Pas de traces de quatre habitants de la zone Buziracanda en province Mwaro. Il s’agit de deux frères, anciens militaires des ex-forces armées burundaises et de deux fils. Ils ont été arrêtés le weekend dernier par le responsable des renseignements à Mwaro. Le lieu où ils sont détenus n’est pas connu de leurs proches. Cela inquiète leur famille.
V. Eliphase Niyongabo, responsable des renseignements dans la province de Mwaro, cité dans ce dossier est impliqué dans plusieurs cas d’arrestations, de tortures et de disparitions forcées depuis 2015. Révélations du Forum pour la conscience et le développement, FOCODE, à travers sa campagne Ndondeza contre les disparitions forcées. Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE.
VI. Christa Kaneza reste sous les verrous. Le parquet près la cour d’appel de Muha avait pourtant décidé de la libérer provisoirement le 27 septembre dernier. Elle est accusée d’être impliquée dans le meurtre de son époux Thierry Kubwimana, tué fin novembre 2019. Les membres de sa famille dénoncent des manœuvres dilatoires et pointent du doigt le procureur général près la cour d’appel de Muha. Joselyne Niyongabo, la belle-sœur de Christa Kaneza.
VII. De son côté, Maître Vital Nshimirimana, homme de loi, fait remarquer que le maintien en détention de Christa kaneza n’est pas justifiée.
VIII. Le tribunal de grande instance de Muha avait ordonné la libération provisoire de Christa Kaneza en février dernier. A l’époque, Innocent Museremu, responsable du renseignement intérieur, s’était opposé à cette libération. Selon les informations que détient la radio Inzamba, la famille de Christa s’était adressée au directeur de la prison de Mpimba pour lui demander pourquoi Christa ne pouvait pas être libérée, mais celui-ci, les avait renvoyés à Innocent Museremu qui était l’émissaire d’une personnalité dont le nom n’a pas été précisé mais qui aurait empêché que la décision du tribunal soit mise en application.
IX. Nouveau report du procès de l’affaire qui oppose les travailleurs de l’ancienne Société de Gestion des Stations de Lavage du Café, SOGESTAL Kirimiro au ministère de l’agriculture et de l’élevage. Pour la 6e fois, l’audience qui était prévue ce mercredi n’a pas eu lieu. Ces travailleurs accusent le ministère de l’agriculture et de l’élevage de ne leur avoir pas versé les salaires pendant 18 mois et les indemnités de licenciement. Selon ces ex-employés de la Sogestal Kirimiro, la justice traine les pieds pour protéger les intérêts du pouvoir. Ils sollicitent l’intervention du Président de la République pour être rétablis dans leurs droits.