Vous êtes bien sur la radio Inzamba Agateka Kawe. C’est le moment de suivre le journal de ce jeudi, nous sommes le 8 août 2024. Tout de suite les titres.

• Des usagers de certains parkings de bus en mairie de Bujumbura dénoncent une certaine brutalité qui caractérise des policiers. Selon des témoins, une femme enceinte a été brutalisée de sorte qu’elle a failli avorter. Vous suivrez le reportage dans ce journal.
• Les six permiers mois de cette année ont été très noirs sur le plan des droits de l’homme. Les violations des droits ont été relevées comme des assassinats, enlèvements et autres viols. C’est dans le dernier rapport semestriel de la Coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme.
• Et puis, les organisateurs du prochain recensement sont appelés à se fier aux experts burundais dans les différents domaines qui couvrent cette opération. Cet appel est lancé par un expert démographe qui indique que tous les moyens sont en place pour la réussite de cette opération.

Voilà pour le sommaire, à toutes, à tous, bonjour, bonsoir, bienvenue.

Il s’observe depuis peu des actes de violence orchestrés par certains policiers qui sécurisent les parkings dans la mairie de Bujumbura. Les chauffeurs et les passagers disent être dépassés par la situation. Ce jeudi, une femme enceinte a failli avorter suite à la persécution lui infligée par un policier dans le parking du centre ville de véhicules qui mènent vers Musaga. Des femmes présentes sur le lieu ont pu lui sauver la vie alors qu’elle allait avorter. Le comble, c’est qu’après la persécution, elle et son mari ont été embarqués dans un véhicule par le policier qui les a conduits vers un endroit inconnu. Les détails avec Joséphie Jones Nkunzimana.

La Cour d’appel de Gitega a envoyé une convocation à Gérard Nibigira, le correspondant de la radiotélévision Isanganiro dans la province de Gitega. Selon la convocation qui a comme objet enquête, il doit se présenter ce vendredi 9 août à 9 heures du matin, muni de ses pièces d’identité. Pour rappel, à la fin du mois de juin dernier, le journaliste Gérard Nibigira se trouvait devant une station d’essence dans le centre-ville de Gitega quand il a été brutalisé et arrêté par le commissaire communal de la police à Gitega, puis conduit au commissariat provincial où il a été privé de liberté pendant quelques heures. Il a été relâché par après, mais ses téléphones ont été confisqués au motif qu’il avait pris des photos d’une scène de brutalité policière devant la station d’essence. Quelques jours plus tard, alors qu’il était allé récupérer ses outils de travail, il a appris qu’il a ridiculisé le commissaire de police auprès du journaliste Bob Rugurika, directeur de la radio RPA en exil. Le journaliste Niragira a balayé d’un revers de la main cette accusation en indiquant tout simplement qu’il n’est pas en contact avec Bob Rugurika.

La coalition Burundaise des défenseurs des droits humains dresse un bilan largement négatif sur la situation des droits des défenseurs des droits de l’homme et de l’espace civique au cours de la première moitie de l’année. La CBDDH se base sur le manque d’accès a une justice équitable pour les défenseurs des droits de l’homme,des menaces d’élimination physique, menaces d’enlèvement et des cas d’arrestation. Le Burundi fait face a un défi de taille qui est le manque d’institution forte et indépendante pour la protection des droits de l’homme. Suivez à ce propos Bertrand Ngendakuriyo charge de la communication au sein de la coalition Burundaise des défenseurs des droits de l’homme CBDD H.

La banque de la République du Burundi BRB a autorisé ce jeudi 8 aout 2024 tous les operateurs œuvrant dans le domaine de change de la monnaie qui le souhaitent d’ouvrir les bureaux de change et de fonctionner librement conformément à la loi en la matière. Il est cependant demande à toute personne intéressée à opérer ou à investir dans ce domaine de s’adresser à cette banque centrale pour des orientations. Pour rappel, beaucoup de bureaux de change avaient été fermés et des changeurs de monnaie arrêtés ou emprisonnes pour atteinte a l’économie nationale.

L’organisation du recensement qui approche devrait tenir compte des leçons des trois précédents recensements. C’est une analyse d’Evariste Ngayimpenda, expert démographe. Il ajoute que par ailleurs, le bureau chargé de cette opération a récemment annoncé que les moyens pour ce recensement sont déjà disponibles et que donc tout le nécessaire est là pour sa bonne marche.

Mais il ajoute que pour éviter des failles dans ce recensement, la population doit être bien préparée pour qu’elle réponde à cette opération, tout comme les administratifs doivent s’impliquer pleinement. Selon Evariste Ngayimpenda, cette activité nécessite impérativement l’apport d’experts dans les divers domaines qui interviennent dans le recensement, surtout que, selon lui, ces experts ne manquent pas dans le pays. On l’écoute encore une fois.

Et c’est par la voie du Professeur Evariste Ngayimpenda que se termine cette édition.

A la présentation, Alexandre Niyungeko. Merci à la rédaction de la radio Inzamba pour la production de ce journal. Un grand merci à vous, chers auditrices et auditeurs, pour votre fidélité. Comme disait feu Laurent Sadoux, « Prenez soin de vous, chaque jour est une vie, travaillons à la beauté des choses »

Aurevoir et à la prochaine