I. L’ancien premier ministre, le général de police Alain Guillaume Bunyoni, passe sa première nuit dans la prison centrale de Ngozi. C’est après sa comparution ce lundi matin devant la chambre de conseil de la cour suprême. Il a été accusé d’atteinte de la sécurité intérieure de l’Etat, au bon fonctionnement de l’économie nationale du pays, d’outrage envers le chef de l’Etat et de détention illégale d’armes. Selon des sources au ministère de la justice, la chambre de conseil voulait étudier si Alain Guillaume Bunyoni pourrait comparaitre étant libre ou en prison. Selon cette chambre, la décision est attendue dans les prochaines 48 heures. Alain Guillaume Bunyoni venait de passer des jours en détention dans les cachots du service national des renseignements, où il n’avait pas le droit d’entrer en contact avec ses proches. Un bon nombre d’individus poursuivis dans le même dossier que Bunyoni, se trouvent dans différentes maisons carcérales du pays. On citerait Melchiade Nduwimana, chef de la colline Mubone, la colline sur laquelle Alain Guillaume Bunyoni était caché, le Colonel Désiré Uwamahoro qui est emprisonné à Gitega, Côme Niyonsaba, ingénieur des infrastructures de chez Bunyoni est détenu lui aussi à Gitega ainsi qu’un des chauffeurs de Bunyoni connu sous le nom de Igiraneza Didace incarcéré à Muramvya.
II. L’organisation ACAT-Burundi qui milite contre la torture sous toutes ses formes, demande au ministère de la justice que le procès d’Alain Guillaume Bunyoni soit caractérisé par la transparence et le respect des règles et procédures en matière pénale. Cet appel figure dans une déclaration sorti ce lundi. Pour Maitre Jean Claude Ntiburumunsi, chargé des questions juridiques au sein de l’ACAT-Burundi, ce dossier peut être une opportunité pour les victimes de demander justice pour les crimes commis dans le passé.
III. Un corps sans vie d’une femme a été découvert ce lundi matin sur la colline Rwamfu à proximité de la rivière Cizanye en commune Butihinda, de la province Muyinga. Les sources sur place nous disent que l’administration a immédiatement procédé à l’enterrement de cette femme, son corps n’ayant pas été identifié.
IV. Le contingent burundais dans la mission de maintien de la paix en Somalie ATMIS sera réduit de plus de 700 militaires burundais, d’ici le 30 juin prochain. La mise en application de cette mesure interviendra incessamment et l’état-major a déjà désigné les militaires concernés par la mesure. Il s’agit des militaires du 67ème bataillon et de deux pelotons du 68ème bataillon ATMIS.
V. Une somme d’argent destiné à la revue à la hausse des salaires des militaires n’a pas été décaissée dans sa totalité. L’état-major dans un formulaire de message aurait indiqué que cela a été dû à une erreur commise dans le logiciel de comptabilité et promet de régulariser la situation avec le paiement des salaires du mois de mai. Certains des militaires pensent plutôt que c’était une fraude qui a été déjouée par le président de la République dans une petite causerie, qu’il a eue en marge de la fête du travail et des travailleurs dans la province de Bururi. Il avait demandé qu’on montre les salaires reçus au mois d’Avril. Ces militaires demandent au président de la République de suivre de près cette situation pour qu’ils reçoivent en totalité leur dû.
VI. Suite à l’insécurité grandissante, le gouverneur de la province Bururi, en compagnie du commissaire provincial de la police, a organisé une réunion de sécurité avec la population hier dimanche. Il a été formellement interdit à la population de se promener avec une manchette le soir à partir de 18h jusqu’à 6h du matin. Le gouverneur a recommandé aux habitants de se promener en groupe de 2 ou de plusieurs personnes le soir, afin de se défendre en cas d’attaque des malfaiteurs. Il a aussi invité les chefs des collines et de quartiers de recenser les gens et d’exiger les cahiers de ménages pour chaque famille.
VII. Il s’observe une pénurie répétitive de l’eau potable fournie par la REGIDESO au centre urbain de la province Muyinga et ses environs. Certaines familles indiquent que cela a des répercussions néfastes sur les travaux domestiques. La population craint l’apparition des maladies liées au manque d’hygiène. Cette pénurie de l’eau serait liée au déficit énergétique qui se remarque souvent ces derniers jours.
VIII. Quatre réfugiés du camp de Nduta en République tanzanienne ont été enlevés la nuit de ce vendredi à samedi de la semaine dernière. Nos sources dans le camp nous précisent qu’ils ont été enlevés par le chef de poste de police en commune Kibondo. Les membres de leurs familles disent qu’ils n’ont pas encore de nouvelles des leurs, ils demandent l’intervention des autorités tanzaniennes.