Edition quotidienne

Journal du 08 mars 2022

Publié le 8 mars 2022 par Rédaction
I. Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a résilié le contrat d’exploitation du nickel de Musongati par la société Burundi Musongati Mining BMM. Cette décision figure dans un décret présidentiel sorti le 3 mars de cette année. Le contrat d’exploitation avait été accordé à cette société en juin 2014. Dans cette société mixte, le gouvernement du Burundi avait 15% d’actions et la BMM 85%, pour un contrat de 25 ans renouvelable pour 10 ans. Pour rappel, le conseil des ministres avait approuvé au mois d’octobre dernier la résiliation de ce contrat d’exploitation du nickel dans le périmètre de Musongati. Le gouvernement du Burundi regrettait que malgré plusieurs rappels à la société BMM à respecter ses engagements et à commencer les travaux proprement dits, aucune suite n’y a été réservée par cette société.
II. Le Burundi s’est joint au monde entier ce mardi 08 mars 2022 pour célébrer la journée internationale de la femme. Dans sa déclaration à l’occasion de cette journée, la ministre ayant le genre dans ses attributions Imelde Sabushimike, interpelle les femmes à redoubler d’efforts pour un meilleur développement agricole et la protection de l’environnement. Les cérémonies officielles marquant cette journée au Burundi se sont déroulées dans la province de Rumonge.
III. La discrimination des femmes burundaises subsiste toujours dans divers secteurs de la vie du pays. Cela se remarque notamment au niveau de la représentativité  dans les instances de prise de décision. C’est le regret du mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi. Dans une déclaration sortie ce 08 mars 2022 où le monde célèbre la journée dédiée aux femmes, Maitre Immaculée Hunja, présidente du MFFPS, illustre cette discrimination également par l’absence d’une loi sur la succession des femmes. Elle propose au gouvernement d’initier des projets de mobilisation et de sensibilisation sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
IV. La célébration de la journée internationale de la femme a été aussi une occasion pour les femmes burundaises vivant dans les camps des réfugiés de la sous-région, de montrer que leurs droits ne sont pas respectés. Viol, polygamie, privation du droit d’exercer des activités génératrices de revenus. Ce sont là les quelques problèmes auxquels font face les femmes dans certains camps des réfugiés.
V. Le mouvement des femmes solidaires du parti MSD  exhorte la présidente de la république unie de Tanzanie d’user de son pouvoir  pour  mettre fin aux abus que subissent les réfugiés burundais vivant en Tanzanie. Cela apparait dans une lettre ouverte que ce  mouvement a adressé ce mardi à Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie. Cette haute autorité devrait montrer sa capacité comme une femme en faisant respecter les droits des réfugiés burundais qui ne cessent de subir des actes de violence de la part de certaines autorités tanzaniennes, comme le dit ici Jeanne Sindabokoka,  une des femmes de ce mouvement.
VI. Le personnel d’appui dans les centres de dépistage et de prise en charge contre la pandémie du Covid-19 réclame onze mois d’arriérés de primes, que lui avait promis le ministère de la santé. Ces primes étaient prévues dans une ordonnance ministérielle. Ce personnel a été informé par après que chaque travailleur devrait faire seulement une déclaration de créance de six mois. Mais il n’y a pas encore de décaissement de cet argent jusqu’ici.
VII. Un manque de fertilisants se remarque dans les provinces de Mwaro et Bururi. Les agriculteurs sont mécontents, ils disent qu’ils n’ont plus rien à sauver, même si l’engrais chimique  venait à être distribué les jours qui viennent, ils sont déjà en retard avec la saison culturale B. Ces agriculteurs demandent au gouvernement de dire à la population où se trouve le problème.
VIII. Les militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie se lamentent. Les machines appelées générateurs utilisés pour l’éclairage et dans la cuisine n’ont plus de carburant. Conséquence, les militaires sont envoyés chercher eux-mêmes le bois de chauffage dans le désert. Ils demandent aux chefs hiérarchiques de remédier à la situation.

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