Edition quotidienne

Journal du 08 oct 2021

Publié le 8 octobre 2021 par Rédaction
I. Le dossier judiciaire des 19 rebelles du RED TABARA remis par le Rwanda suit son court normal. Dans une conférence publique des porte-paroles des institutions organisée ce vendredi, Le porte-parole de la cour suprême annonce que les enquêtes sont en cours dans la commission mise en place par le procureur général de la république du Burundi. Pour le juriste Janvier Bigirimana,  c’est un dossier qui est émaillé d’irrégularités surtout sur les conditions de détention de ces personnes dans un lieu jusque là inconnu. Il déplore également la création d’une commission d’enquête qui, selon lui n’était pas nécessaire.
II. Dans la même conférence publique, la porte-parole du président de la République Evelyne Butoyi fustige le dernier rapport de la commission d’enquête sur le Burundi qu’elle qualifie de mensonger. Evelyne Butoyi affirme que la situation des droits de l’homme s’est améliorée depuis que le président Ndayishimiye est au pouvoir. Pour Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE,  la porte-parole du président n’a apporté aucun démenti sur ce rapport et elle s’est contentée de parler des généralités.
III. L’organisation internationale Human Rights Watch condamne la décision de la Cour d’appel de Ngozi visant la condamnation de Tony Germain Nkina, avocat dans la province de Kayanza, à cinq ans de prison. Cela constitue une parodie de justice aux yeux de Human Rights Watch.  Tony Germain Nkina a été arrêté et condamné à cause de son ancienne affiliation à l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues APRODH.
IV. Ce 8 Octobre 2021 fait exactement 100 jours après la libération de Germain Rukuki, défenseur des droits humains au Burundi. Germain Rukuki venait de purger sa peine de 4 ans. Germain Rukuki explique que l’emprisonnement lui a donné une grande détermination pour continuer son engagement de défendre les droits humains. Il dit avoir laissé derrière lui plusieurs personnes qui croupissent en prison illégalement. Germain Rukuki avait  été arrêté en juillet 2017. EN 2018, la cour suprême de Ntahangwa au Burundi a condamné Germain Rukuki à 32 ans de prison pour « rébellion », « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », pour « participation à un mouvement insurrectionnel » et « attaque contre le chef de l’État ». En juin 2021, la Cour d’appel de Ntahangwa a statué sur le cas du défenseur des droits humains Germain Rukuki et l’a condamné à un an de prison. Germain Rukuki participera à la 9ème édition du prix Vaclav Havel pour les droits de l’homme, qui récompense des bonnes actions exceptionnelles de la société civile en faveur des droits humains.
V. Les membres de l’association des Batwa UCEDD dans la province de Gitega dénoncent ce qu’ils qualifient de harcèlement par les hauts dignitaires de leur communauté. Ce jeudi, la cour d’appel de Gitega avait convoqué cinq responsables de l’association dans les provinces de Gitega, Kayanza et Rutana. Cette convocation a révolté les Batwa de la province Gitega, ils se sont mobilisés pour aller défendre leurs responsables.
VI. C’est un cri d’alarme des parents d’élèves vivant dans les camps de réfugiés de Mulongwe et Lusenda en RDC à l’endroit du HCR. Et pour cause cet organisme onusien a suspendu les frais scolaires pour les élèves du secondaire dans ces camps depuis février dernier. Cela commence à avoir des conséquences néfastes, les enfants démunis ont été contraints d’abandonner l’école, faute de moyens. Les parents et leurs enfants demandent  de revoir cette mesure.
VII. Pourquoi les réfugiés burundais de la RDC ne sont pas traités de la même manière avec les autres réfugiés par le HCR, en matière de scolarisation ? C’est la question que se pose la Coalition burundaise des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés. Elle dénonce un deux poids deux mesures et se dit par ailleurs déçue du refus par le HCR de continuer à appuyer ces élèves réfugiés en RDC. Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR.

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