I. Coup de tonnerre à Bujumbura. Le ministre des Relations extérieures vient d’annoncer que le prochain rapporteur spécial des Nations Unies, ne sera jamais autorisé à mettre les pieds sur le territoire burundais. Et pour faire les choses en grand, Albert Shingiro avait invité les diplomates accrédités au Burundi et les représentants des organisations internationales pour un briefing relatif à cette annonce. Pour rappel, l’ONU avait annoncé en septembre dernier, qu’elle ne reconduirait pas le mandat de sa commission d’enquête sur les droits de l’homme au Burundi, et qu’en lieu et place, un rapporteur spécial serait dépêché dans le pays.
II. Un sexagénaire a été tué, décapité puis déchiqueté par une grenade. Jean Bosco Ntahobari habitait la colline Rusororo de la zone Rugombo dans la province de Cibitoke. Ses bourreaux n’ont pas été identifiés. La famille du sexagénaire demande qu’une enquête soit menée pour retrouver les criminels. Il n’y a pas un mois, 4 personnes avaient été tuées, suivant le même mode opératoire dans les communes de Mabayi, Mugina et Rugombo de cette province de Cibitoke.
III. Nous sommes le 9 décembre, et c’est la journée internationale dédiée aux défenseurs des droits de l’homme. L’occasion pour l’association « Ensemble pour le soutien des défenseurs des droits humains en danger », d’appeler le gouvernement burundais à cesser de persécuter ces activistes. L’organisation réclame par ailleurs la libération de l’avocat Tony Germain Nkina, détenu depuis le 13 octobre 2020, accusé de collaboration avec des rebelles, ainsi que tous les prisonniers d’opinions. Germain Rukuki, il est le président de cette association.
IV. Une enquête indépendante doit être diligentée pour déterminer l’origine du récent incendie qui a ravagé la prison centrale de Gitega et établir les responsabilités dans ce sinistre. Cela figure dans le communiqué sorti ce mercredi par le FODIB, Forum des diasporas burundaises d’Europe. Oscar Butare, président de ce Forum, demande aux autorités du pays de tout mettre en œuvre pour éviter que de telles situations se reproduisent.
V. C’est la peur panique au sein de la population sinistrée des provinces Rumonge et Makamba, suite aux inondations du lac Tanganyika. Cette population craint que ses abris construits en sheeting risquent d’être emportés par la pluie, surtout en cette période de la saison pluvieuse. Les sinistrés demandent à ce que des maisons leur soient construites.
VI. La pénurie des produits Brarudi continue à se manifester dans la province de Kayanza. Cela entraîne la spéculation chez certains propriétaires des débits de poissons. Cette carence fait également que ceux qui envisagent de faire des fêtes de circonstance doivent adresser une ou deux semaines avant, une demande écrite au délégué de la Brarudi dans cette province, pour s’assurer d’avoir la quantité de boissons demandée. Certains résidents de cette localité demandent au gouvernement d’augmenter la production de ces produits pour faire face à cette situation.
VII. Le monde entier célèbre le 9 décembre de chaque année, la journée internationale contre la corruption. Cette journée arrive au moment où en Afrique, et plus particulièrement au Burundi, le fléau de la corruption reste un handicap majeur au développement. C’est en substance le contenu d’une déclaration faite par l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques. Gabriel Rufyiri, le président de l’OLUCOME, explique que le gouvernement du Burundi doit consentir de gros efforts dans la bonne gouvernance, pour bien mener la lutte contre la corruption.
VIII. Le pays a subi trop de pertes dans l’attribution de gros marchés publics, et il est grand temps que la justice fasse son travail. C’est le clin d’œil de Faustin Ndikumana, président de l’ONG Parole et action pour le changement des mentalités. Il le dit à l’occasion de la journée internationale contre la corruption. Faustin Ndikumana recommande au gouvernement d’adopter un contrôle rigoureux dans l’octroi des marchés publics.