Edition quotidienne

Journal du 09 Oct 2020

Publié le 9 octobre 2020 par Rédaction

I. L’ancien député Fabien Banciryanino passe son deuxième jour à la prison centrale de Mpimba, à Bujumbura. Il est accusé par le parquet, de rébellion, dénonciation calomnieuse et d’atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat.

II. L’arrestation et l’incarcération de l’ancien député Fabien BANCIRYANINO a été émaillé de vice de procédure. Pendant ces 6 jours de détention au bureau de la police spéciale de recherches, aucun dossier de charges n’avait été constitué ni un mandat d’arrêt.

III. L’ancien député Charles NDITIJE estime que Fabien BANCIRYANINO est injustement incarcéré.  Charles NDITIJE fait par ailleurs remarquer, que le règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale précise qu’un député ne peut pas être poursuivi pour des opinions exprimées en session parlementaire sauf en cas de Flagrance.  

IV. Charles NDITIJE trouve que l’emprisonnement de Fabien BANCIRYANINO sonne comme un avertissement, à l’endroit de toute personne qui oserait exprimer une opinion contraire à   celle du pouvoir.

V. Toute personne  a  droit aux soins de santé, peu importe le crime qu’il est accusé d’avoir commis, explique madame Anitha GATERETSE, coordinatrice des projets ACAT-BURUNDI. Elle lance un appel vibrant à l’endroit des responsables du cachot de  police  de  la commune Rumonge, d’octroyer  le droit  aux soins  médicaux au détenu Charles KABONESHO.

VI. La coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’accord d’Arusha CFOR-Arusha demande au gouvernement d’Evariste Ndayishimiye d’accepter le dialogue interburundais, y compris les résistants. Déclaration de Chauvineau Murwengezo président de cette coalition ce vendredi. Il estime que la situation qui prévaut aujourd’hui au Burundi, est due au fait qu’Evariste Ndayishimiye a suivi la même voie qu’avait empruntée Pierre Nkurunziza, en ignorant les accords d’Arusha.

VII. Les pays qui ont pris des sanctions contre le Burundi depuis 2015 devraient évoluer parallèlement avec la réalité du pays et lever ces sanctions sans condition. C’est la déclaration du Ministre burundais des relations extérieures et de la coopération au développement, Albert Shingiro, dans une rencontre avec les ambassadeurs accrédités au Burundi ce vendredi. Au cas contraire, les intérêts que ces pays gardent au Burundi pourront être bloqués.

VIII. Le boycott des réunions de la sous-région et la politique de la chaise vide dans différentes rencontres a comme conséquences, la perte de confiance des autres leaders de la sous-région et du monde en général. Observation du professeur Gérard Birantamije, qui part du récent refus du président Ndayishimiye au mini-sommet, qui s’est déroulé sur téléconférence. Le mini-sommet devrait étudier les questions relatives à la paix et à la stabilité des pays des Grand-Lacs.   

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