I. Sept personnes ont été blessées hier soir au moment où un camion-remorque qui venait de Bujumbura en direction de Kampala, en Ouganda, a percuté un bâtiment abritant l’Eglise évangélique de l’Afrique centrale. C’est sur la colline Magamba de la commune et province Kayanza, non loin du centre urbain de Kayanza, selon des témoins sur place. Le camion-remorque a été stoppé dans sa course par le bois utilisé pour la charpente de la toiture. Les chauffeurs du véhicule précisent que l’accident a été dû à un dérèglement du système de freinage. Signalons qu’un autre véhicule de même catégorie s’est renversé dans la soirée de lundi dernier à environ 100 mètres seulement de l’endroit où l’accident d’hier s’est produit.
II. Cela fait exactement 27 ans jour pour jour que l’ancien archevêque de Gitega Monseigneur Joachim Ruhuna était assassiné avec deux sœurs du même diocèse. Ce meurtre a eu lieu dans la zone Gitongo de la commune Mutaho tout près de la rivière Mubarazi. Jusqu’à nos jours, la justice burundaise n’a rien fait pour connaitre les auteurs. Mais les ex-rebelles FDD aujourd’hui au pouvoir avec le parti CNDD-FDD sont soupçonnés d’être derrière cet assassinat.
III. A propos de cet assassinat de Monseigneur Ruhuna, la justice burundaise n’a affiché aucune volonté dans la recherche de la vérité. C’est le constat de Maitre Gustave Niyonzima. Le président du Collectif des avocats pour la défense des victimes des crimes de droit international commis au Burundi espère que la justice sera tôt ou tard faite à l’égard de Monseigneur Joachim Ruhuna par les juridictions internationales.
IV. La persécution que subissent les réfugiés burundais en Tanzanie est une honte pour ce pays et le HCR. C’est ce qu’indique Marie Louise Baricako, présidente du Mouvement INAMAHORO, Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi. Elle le dit à la suite de divers reportages de la radio Inzamba sur la situation invivable des réfugiés burundais des camps de Nyarugusu et Nduta, ce dernier étant envahi par des déchets humains rejetés par des toilettes qui débordent, où plus de 120 personnes ont été arrêtées pour le simple fait d’avoir exercé du petit commerce et qui sont injustement accusées d’être sorties du camp, où des bananeraies ont été méchamment détruites, ou encore le refus de se faire soigner. Marie Louise Baricako appelle les autorités tanzaniennes et le HCR à se ressaisir et veiller au respect strict de ces réfugiés.
V. Le mini-magazine ‘’Au cœur de la société’’ d’aujourd’hui passe en revue les contours de la récente décision des pays de l’Afrique de l’Est de prolonger le mandat de la force de l’EAC de trois mois au Nord-Kivu.