Merci d’être avec nous sur la Radio Inzamba Agateka Kawe. Nous sommes mardi 11 février 2025, et c’est le moment du journal en français. Voici d’abord les principales articulations de l’édition d’aujourd’hui.
- La population burundaise est à bout, victime d’une pénurie de carburant qui dure depuis plus de trois ans. Entre la hausse des prix du transport et les trajets épuisants à pied, la situation devient insupportable. L’ONG PARCEM appelle le gouvernement à revoir sa stratégie d’approvisionnement en carburant pour résoudre cette crise.
- En politique, la coalition Burundi Bwa Bose monte au créneau. Elle dénonce la gestion confuse des bulletins de vote par la CENI, avec des numéros de cartes qui varient d’une province à l’autre, tandis que le parti au pouvoir bénéficie du même numéro partout. Selon la coalition, cette situation aurait pour but de semer volontairement la confusion parmi les électeurs.
- Et enfin, les militaires retraités sont dans une situation de désolation totale. Ils sont confrontés à un retard inexpliqué de leurs indemnités de pension. Certains, pensionnés depuis 2020, dénoncent les inégalités et l’absence de régularisation, malgré l’engagement pris par le président de la République, nous ferons le point dans ce journal.
Voilà pour les titres. Restez avec nous, dans quelques instants, les développements.
Madame monsieur bonsoir et bienvenue dans ce journal.
Les citoyens burundais, épuisés par une pénurie de carburant qui dure depuis plus de trois ans, subissent de plein fouet ses conséquences au quotidien. Ce problème touche toutes les couches de la population. Tandis que certains dénoncent l’augmentation vertigineuse du prix des transports en commun, d’autres, contraints de parcourir de longues distances à pied pour se rendre à leur travail, arrivent exténués à leur poste. Leurs plaintes résonnent comme un cri de détresse face à une situation qui ne semble pas s’améliorer. Écoutez leurs témoignages.
Ce problème de pénurie de carburant a conduit à une grève ce mardi au parking de COTEBU, où les conducteurs de véhicules de transport de personnes et de biens, en provenance du marché de COTEBU vers l’intérieur du pays, ont cessé leur activité. Ces conducteurs ont expliqué qu’ils subissent des pertes, car même ceux qui tentent d’obtenir du carburant en contrebande dans les pays voisins doivent payer entre 300 000 et 400 000 francs pour un bidon de 20 litres. Comparé au prix fixé par l’État, ils ont précisé qu’ils ne pouvaient pas réaliser de bénéfices. Ils ont également fait savoir que toute tentative d’augmenter le prix du billet de transport est empêchée par la police. Ces conducteurs demandent à l’État de leur accorder une autorisation pour importer du carburant lorsque celui-ci manque sur le marché local.
En réponse à cette situation, le Burundi doit revoir sa stratégie d’approvisionnement en carburant afin de mieux gérer la pénurie qui dure depuis plus d’un mois. C’est l’appel lancé par l’ONG Parcem, qui incite le gouvernement à revoir les mécanismes de passation des marchés pour les opérateurs du secteur. Faustin Ndikumana, directeur national de la PARCEM, recommande une évaluation approfondie des processus actuels afin d’identifier clairement les failles existantes et d’apporter des solutions appropriées pour y remédier. Suivez Faustin Ndikumana.
Faustin Ndikumana, il est directeur national de l’ONG locale PARCEM. Après cette courte pause, le journal se poursuit dans la rubrique politique.
Je vous le disais tantôt, la coalition Burundi Bwa Bose critique la manière dont la Commission électorale nationale indépendante, mène ses activités en semant la confusion. Cette coalition prend comme exemple les bulletins de vote, où elle constate qu’elle a reçu des numéros différents selon les provinces du pays, tandis que le parti au pouvoir a obtenu une carte portant le même numéro dans toutes les provinces. Kefa Nibizi, porte-parole de cette coalition, estime que cette approche vise à désorienter leurs partisans pendant la campagne électorale, car chaque province devra être mobilisée séparément, ce qui risque de compliquer le vote pour ceux qui se rendront dans une province où ils ne se sont pas enrôlés. Écoutons-le.
Le journal se poursuit sur la radio Inzmaba Agateka Kawe, c’est une désolation totale chez certains militaires retraités en raison du retard inexpliqué de leurs indemnités de pensions. Certains de ces militaires, pensionnés depuis 2020, déplorent l’injustice du deux poids, deux mesures, car certains ont déjà été indemnisés. Ils appellent le ministre en charge de la Défense et des Anciens Combattants, ainsi que l’INSS, à unir leurs efforts afin de régulariser la situation de tous les militaires retraités sans exception, conformément à l’engagement pris par le président de la République. Le point avec Parfait Mudasigana.
Merci à toi Parfait Mudasigana.
Page justice avant de clore cette édition, une femme de la colline Kayogoro, en zone Mubuga de la commune Ngozi, est en garde à vue au cachot du commissariat depuis samedi dernier. Selon des informations provenant de la commune Ngozi, la femme se serait bagarrée avec son mari le même jour. Elle lui a ensuite administré des coups violents à l’aide d’un objet, ce qui a conduit l’homme à perdre connaissance. La victime a malheureusement succombé à ses blessures lors de son évacuation vers une structure de soins à proximité. Les services administratifs indiquent que des enquêtes relatives à ce décès sont actuellement en cours.
C’est sur cette brève que nous bouclons cette édition d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivie et merci également à mes collègues pour leurs contributions à la production de ce journal. Au micro, vous étiez avec Pierre Gahungu. Je vous souhaite une excellente soirée chez vous. Au revoir et à bientôt.