I. Le Burundi ne compte pas sur l’aide directe des pays de l’Union Européenne pour son développement. C’est ce qu’a déclaré ce vendredi le ministre de la coopération, lors de la journée dédiée à la coopération du Burundi et l’UE. S’adressant à la presse burundaise, Albert Shingiro a indiqué que même s’il y’a eu levée des sanctions de l’Union Européenne contre le Burundi, l’important est que le pays fasse des progrès économiques sans attendre l’aide étrangère.
II. Le ministre de la coopération fait semblant d’ignorer la misère de la population. Réaction du vice-président de l’association Réseau des Citoyens Probes, RCP. Gervais Nibigira trouve aberrant que le ministre qualifie de bonus l’aide directe de l’UE, en cette période où le pays manque cruellement de devises dans les caisses de l’Etat.
III. Le temps des enseignements et moralisations à l’endroit des administratifs et tous les Burundais dans l’ensemble, est révolu. Il est plus qu’urgent que le gouvernement mène des actions concrètes pour faire avancer le pays. C’est l’avis du président de l’ONG locale Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités, PARCEM, deux jours après les cérémonies de commémoration de la mort de Pierre Nkurunziza. Ces cérémonies ont été caractérisées par différents discours et enseignements. Pour lui, il faut prendre des mesures importantes pour inverser la tendance.
IV. Certains des Burundais à qui on a refusé le droit d’asile en Tanzanie ont préféré aller s’installer dans des forêts pour échapper au rapatriement forcé. C’est l’exemple d’un groupe identifié composé de plus de 20 ménages, qui dit avoir rencontré pas mal de difficultés comme entre autres l’accès aux soins de santé et les traques policières. Ils demandent aux défenseurs des droits de l’homme de plaider pour eux afin qu’ils obtiennent le statut de réfugié.
V. Les réfugiés burundais vivant en Tanzanie sont toujours menacés de rentrer au pays et cela après une période d’une année. Le mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité INAMAHORO demande au gouvernement tanzanien de revoir la mesure. Marie Louise Baricak,o, la présidente de ce mouvement interpelle le gouvernement tanzanien à respecter les conventions internationales qu’il a ratifiées.
VI. 22 personnes ont été arrêtées et emprisonnées arbitrairement ces trois derniers mois. C’est ce que rapporte l’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en danger ESDDH. Germain Rukuki, président de cette organisation, se dit inquiet par l’ampleur des actions de torture et d’arrestations arbitraires actuellement au Burundi. Il demande au gouvernement de faire cesser ces actions, et à la justice de punir sérieusement les coupables.
VII. La police judiciaire reçoit des plaintes des présumés fossoyeurs accusant l’ancien sous-officier Thaddée Gahungu de collaborer avec des voleurs. Thaddée Gahungu a échappé à la mort de justesse, mardi dernier. Sa famille crie à un montage et demande sa libération inconditionnelle.
VIII. Les commerçants de la zone et commune Giharo de la province de Rutana sont contraints de contribuer pour une somme de 5 millions pour ouvrir un poste de « Ku mabuye kwa Ntunaguzi » sur la frontière burundo-tanzanienne. Les chefs de colline et de la zone Butezi sont chargés de collecter cet argent sur ordre du secrétaire provincial du CNDD-FDD.