I. Un homme est décédé et deux femmes ont été grièvement blessées. Ce drame s’est produit dans l’après-midi de ce mercredi lors des travaux d’aménagement d’un canal servant de conduite des eaux de pluie, en provenance de la ville de Ngozi vers la vallée de Camugani. Comme l’a rapporté la police, cela s’est passé lorsque le talus de ce canal dont on procédait aux travaux de soutènement avec du moellon s’est effondré. Les femmes blessées ont été vite évacuées vers l’hôpital.
II. Six femmes et enfants ont été tués, tandis que 5 cas de violences sexuelles ont été enregistrés. Il s’agit de quelques statistiques du bulletin mensuel du Mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité pour le mois d’avril. Des membres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, figurent parmi les présumés auteurs de la plupart de ces violations et restent impunis.
III. Alain Guillaume Bunyoni doit répondre de ses actes de violations graves des droits humains commis contre les opposants au pouvoir du CNDD-FDD. Le président du parti UPD Zigamibanga réclame justice pour toutes les victimes. Chauvineau Mugwengezo l’a dit après l’emprisonnement de l’ex-Premier ministre.
IV. Le président du parti UPD Zigamibanga précise que l’affaire Bunyoni est loin d’être une solution pour le Burundi. Son arrestation ne devrait pas détourner l’attention sur les vrais problèmes du pays dont, selon Chauvineau Mugwengezo, la nécessité de la restauration de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais.
V. L’ancien Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni devrait également être poursuivi pour les crimes commis par la police qu’il dirigeait entre 2015 et 2020. C’est le souhait de l’Association chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT-France. Cette organisation demande toutefois à la justice burundaise de traiter son dossier dans le respect strict de la loi. Clément Boursin dirige ACAT-France, division Afrique.
VI. Grogne chez les agents de santé communautaire de la commune et province Ngozi. Elle est due à un conflit entre eux et les pasteurs de certaines églises qui s’opposent à la sensibilisation sur la planification des naissances. Certains agents sont alors contraints de sensibiliser la population dans la clandestinité, de peur d’être excommuniés de leurs églises. Ce comportement de leaders religieux entraine des conséquences multiples, surtout l’infidélité et la mésentente au sein des foyers.
VII. Deux personnes poursuivies pour divulgation de messages obscènes dans la province Rumonge ont été condamnées par le tribunal de grande instance de cette province. Une amende comprise entre 500 mille et 2 millions de francs est la somme requise par ce tribunal.
VIII. Des militaires burundais pourraient être envoyés au Soudan pour aider au retour à la paix. Les discussions sont déjà en cours au siège de l’Union Africaine. Ces discussions portent sur la sécurité des civils et des actions d’urgence à mener en faveur de la population. L’objet principal étant de sécuriser d’abord l’aéroport international de Khartoum afin que le déploiement des troupes d’appui extérieures soit possible. Jusque-là, seuls le Burundi et l’Ethiopie se sont déjà engagés pour l’envoi de troupes. Au total, la mission nécessite un contingent de 2,000 militaires.