Edition quotidienne

Journal du 10 mars 2020

Publié le 10 mars 2020 par Rédaction

I. Le processus électoral en cours au Burundi est une période extrêmement sensible aux Droits de l’homme. Le constat est de la commission d’enquête sur le Burundi, dans une séance de dialogue du conseil de droit de l’homme de l’ONU avec la  Commission, une séance tenue ce Lundi soir à Genève. Doudou Diène, le Président de la commission a indiqué que le rapport de cette commission alerte à la vigilance de la Communauté internationale et l’implication de la sous région dans la recherche d’une solution  à la crise burundaise.

II. Armel Niyongere, le président de l’ACAT Burundi, une ONG chrétienne pour l’abolition de la torture, est l’un des défenseurs de droits de l’homme qui était présent à cette séance de dialogue du conseil de droits de l’homme de l’ONU. Il dit avoir apprécié les interventions de différents pays après le rapport de la commission d’enquête sur le Burundi. Selon Armel Niyongere, beaucoup de pays soutiennent le travail de cette commission d’enquête.

III. Au moins 5 personnes ont été tuées au cours de la semaine du 02 au 07 mars cette année.  Le bulletin hebdomadaire de la ligue Iteka met en évidence d’autres cas de violation grave des droits humains. Andrée Nsabimana, chargée de la communication à la ligue Iteka.

IV. Douze personnes sont en prison depuis le 27 Février 2020. Elles sont toutes de la colline Mahango, commune Matana, province Bururi au sud du pays. Leur arrestation brutale par les membres de la milice imbonerakure et des éléments de la police est survenue après l’assassinat d’un imbonerakure Niyongabo Eric. Selon des témoins, cet imbonerakure aurait été tué par ses compagnons de la ligue imbonerakure, pour n’avoir pas respecté les consignes du parti CNDD-FDD, lors de l’enrôlement des électeurs sur le colline de Mahango.

V. Trente-sept militaires burundais dont 4 officiers, tous ex fab ont été arrêtés ce dimanche à l’aéroport de Bujumbura de retour de leur mission et conduits dans un cachot de police militaire. Les informations dignes de foi que détient la radio Inzamba affirment que ces 4 officiers sont des boucs émissaires des fautes commises par certains militaires ex PMPA, lors des attaques des El shabab contre les militaires burundais en mission en Somalie.

VI. L’arrestation de ces 37 militaires inquiète Pacifique Nininahazwe, le président de l’ONG FOCODE, surtout que ceux qui ont été arrêtés sont uniquement des militaires EX-FAB. Pour Pacifique Nininahazwe, l’armée fait des coups bas aux militaires EX-FAB pour avoir un motif de les révoquer de l’armée.

VII. Une personne a été tuée ce lundi par la police, trois autres interpellées, sur la colline GAKARANKA, zone KIVUMU, en commune MUGAMBA de la province de Bururi. Des sources sur place affirment que la police soupçonnait la victime de faire partie des groupes rebelles.

VIII. Quatre candidatures sur dix aux prochaines présidentielles ont été rejetées par la CENI suite à la non-conformité avec la constitution et la loi électorale en vigueur selon la commission. Il s’agit de celle de Jacques Bigirimana du parti FNL, Anicet Niyonkuru du parti CDP, Valentin Kavakure de FPN et Domitien Ndayizeye de la coalition Kira Burundi. Le rejet de ces candidatures a été annoncé dans l’avant midi de ce Samedi par le président de la CENI, Dr Pierre Claver Kazihise.

IX. Le dossier du parti FPN Imboneza a été rejeté par la Commission Electorale Nationale Indépendante. Pour Valentin Kavakure, candidat à l’élection  présidentielle de Mai 2020 désigné par ce parti, il s’agit purement et simplement d’une stratégie politique car le parti au pouvoir aurait constaté que le FPN Imboneza est au beau fixe pour cette course électorale de 2020 à voir son projet de société.

X. Une trentaine de réfugiés congolais  appartenant à la composante des Banyamulenge, ont été arrêtés très tôt ce mardi dans une rafle organisée par  la police, dans des quartiers où résident les Banyamulenge, selon les informations recueillies par la radio Inzamba auprès des proches des présumés irréguliers. Ils ont été tous conduits au commissariat provincial de la police, où ils étaient interrogés sur la raison de leur présence au chef-lieu de la province, alors que leurs résidences étaient au camp de réfugiés. Après l’interrogatoire, et sur présentation des attestations de résidence,  plusieurs parmi ceux qui avaient été arrêtés ont été relaxés, mais cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue au cachot de la police judiciaire, accusés d’être des irréguliers, indique la même source.

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