I. Des sources de la prison centrale de Mpimba ont alerté ce mardi matin, sur les abus à la sécurité de l’ancien député Fabien Banciryanino, détenu à cette prison. Il a été placé en isolement alors qu’il échangeait avec un de ses codétenus qui reste toujours en prison, après avoir épuisé sa peine. Pacifique Nininahazwe, un des défenseurs des droits humains, indique que l’ancien député subit toujours des menaces de torture jusque dans sa cellule, victime de son charisme, selon le président du FOCODE. Pacifique Nininahazwe alerte également sur la santé fragile du député Fabien Banciryanino.
II. Il y a trois ans que le bureau du procureur général de la cour pénale internationale a annoncé officiellement l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis au Burundi depuis 2015. Les victimes comme les rescapés de ces crimes, se demandent à quand cette justice agira. Les avocats qui suivent de près leurs dossiers tranquillisent, que les dossiers suivent leur cours normal, que la lenteur résulterait du contexte dans lequel les enquêteurs travaillent sans la collaboration du gouvernement, qui s’est retiré de la convention de Rome ; une convention instituant la CPI. Me Lambert Nigarura demande tout de même à la CPI de passer à l’étape suivante, pour sortir les mandats des présumés coupables.
III. L’ACAT Burundi s’inquiète de la lenteur que prend le traitement du dossier de son ancien employé Germain RUKUKI. Maitre Jean Claude NTIBURUMUNSI chargé du département juridique au sein de l’ACAT-Burundi, demande à la présidente de la cour d’appel de Ntahangwa de prendre en main ce dossier et de faire sienne cette question. Germain RUKUKI est emprisonné à la prison de Ngozi depuis plus de 2 ans. Il est accusé d’avoir participé aux mouvements insurrectionnels et aux bandes rebelles.
IV. Les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu sont incarcérés depuis 386 Jours à la prison de Bubanza. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza à une peine de 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun. Ils ont été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza, alors qu’ils se rendaient en commune Musigati, couvrir les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles. Ces 4 journalistes Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Térence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Les organisations internationales des droits de l’homme et des professionnels des médias trouvent qu’ils sont emprisonnés injustement et ne cessent de demander qu’ils soient libérés sans condition.
V. Les habitants de la commune Nyabihanga dans la province de Mwaro, se lamentent contre la mesure prise par l’administrateur communal, instaurant un couvre-feu. Des bistrots doivent fermer dans cette commune à partir de 21 h. A cette heure, aucun taxi-moto n’est autorisé à circuler sur toute l’étendue de la commune Nyabihanga. Ces habitants ne comprennent pas cette décision au moment où leur commune est en sécurité. Au niveau de la loi, l’administrateur a bel et bien la prérogative d’exercer un pouvoir général de police, en prenant des mesures dans sa circonscription, selon le prescrit de la loi communale en vigueur, mais dans le but de protéger sa population si elle est danger. Les explications sont données par Maitre Yves RUNYAGU.
VI. Ce mercredi à 16 heures ; heure de Bujumbura, le Burundi affronte la Mauritanie à Nouakchott dans un match comptant pour la 3ème journée des éliminatoires de la CAN 2021. Les Hirondelles INTAMBAMURUGAMBA doivent battre les Mourabitounes à Nouakchott et à Bujumbura, pour espérer une qualification. Une mission difficile ; mais pas impossible.