I. Depuis quelques jours, les jeunes Imbonerakure de la colline Sanvura de la commune Mabanda, en province Makamba, suivent des entrainements paramilitaires. Ces entrainements qui inquiètent la population de cette province ont débuté le 5 de ce mois.
II. En l’espace d’une semaine, trois corps sans vie ont été découverts par les militaires de la marine burundaise, sur les rivages du lac Tanganyika. Toutes les dépouilles, en décomposition, ont été enterrées sans aucune enquête. Ce que Pacifique Nininahazwe NININAHAZWE, initiateur de la campagne Ndondeza, condamne.
III. Pacifique NININAHAZWE appelle les autorités burundaises à couper court avec cette pratique d’enterrement rapide des cadavres non identifiés. Sinon, cela peut être interprété comme la preuve que l’Etat est derrière les enlèvements et exécutions extra-judiciaires.
IV. Fabien Banciryanino subirait-il de la torture à la prison centrale de Mpimba ? Des sources au sein de cet établissement pénitentiaire affirment que ce samedi matin, l’ancien député a été placé dans un centre dit correctionnel, où on l’a contraint à rester debout pendant un moment sous le soleil accablant. L’ancien parlementaire Léonard Nyangoma explique que depuis son arrivée au pouvoir, le CNDD-FDD n’a cessé de persécuter toute personne qui dénonce les abus du pouvoir. Pour lui, c’est un plan du gouvernement militarisé.
V. Le Burundi comme pays le plus pauvre au monde devrait coopérer positivement et éviter des propos calomnieux envers ses principaux partenaires. C’est l’avis de David Gakunzi, écrivain et analyste politique après la déclaration ce vendredi du ministre burundais des relations extérieures Albert Shingiro, devant les ambassadeurs accrédités à Bujumbura, que si l’Union Européenne ne lève pas les sanctions prises contre le Burundi depuis 2015, elle se verra sanctionnée aussi par le Burundi conformément au principe de réciprocité. Pour David Gakunzi, les autorités burundaises semblent être déconnectées de la réalité du monde. L’UE demande toujours au Burundi de respecter les droits humains et engager un dialogue devant déboucher sur un consensus avec ses protagonistes, dans le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation de 2000 et de la Constitution du Burundi pour une solution durable à la crise Burundaise.
VI. Voilà près de deux mois que le mouvement Red Tabara lance des offensives contre les forces de l’ordre au Burundi. Quel est le climat qui règne dans les localités du pays ciblées par les affrontements des rebelles du Red Tabara et l’armée burundaise ? C’est à cette question que le mini-magazine « Au cœur de la société » de ce samedi répond.
VII. On n’oublie pas nos consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent ce samedi 355 jours derrière les barreaux. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun, par le tribunal de grande instance de Bubanza. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements, qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.