I. La commune Bururi vient d’avoir un nouvel administrateur. Ciza Jean a été élu ce samedi à 100 % par les 12 conseillers qui ont participé au vote. Ciza Jean est mis en place deux semaines après que son prédécesseur Nestor Nijimbere ait été contraint à la démission par son propre parti. Le CNDD-FDD estimait que ce dernier n’était plus capable de protéger les intérêts du parti, dans la commune Bururi. Le nouvel administrateur est lui aussi membre du parti au pouvoir.
II. Des arrestations ont été menées par le renseignement et la police du Burundi dans la province de Bururi en date de jeudi dernier. Ils ont ciblé deux jeunes garçons, élèves au Lycée de Kibezi et un retraité de la police nationale. Les leurs lancent un cri d’alarme aux défenseurs des droits de l’homme, parce que selon eux, ces personnes n’ont commis aucun crime qui mérite une interpellation et des actes de torture qu’ils ont subis.
III. Arrestation par la police ce vendredi d’un enseignant en commune NDAVA, de la province de MWARO. Cet enseignant est accusé de s’être opposé à un retrait à la source sur le salaire de chaque enseignant burundais. Un retrait effectué par la Coalition Spéciale des Syndicats des enseignants pour la solidarité nationale, COSSESONA.
IV. Le camp de Mulongwe touché par l’épidémie de choléra. L’information n’est pas encore confirmée par les autorités du camp mais des sources au sein des réfugiés parlent de plus de 5 cas déjà signalés dans l’une des zones du camp. Le manque de matériel d’hygiène pourrait favoriser la propagation de l’épidémie selon les mêmes sources.
V. Les 4 reporters du journal Iwacu totalisent ce samedi 82 jours d’incarcération. Ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza en compagnie de leur chauffeur qui a été mis en liberté conditionnelle. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Leur affaire a été mise en délibéré. Le ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle contre Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana. Ils sont poursuivis pour complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils sont emprisonnés dans la prison centrale de Bubanza.
VI. Marguerite Barankitse, représentante légale de la Maison Shalom, dit qu’elle n’a commis aucun crime justifiant une convocation. Sa réaction tombe après que le parquet près de la Cour suprême, dans sa chambre d’appel, ait émis des citations à domicile inconnu convoquant les présumés putschistes au coup d’Etat manqué de mai 2015, à comparaitre au début du mois de février devant le Ministère public. Marguerite Barankitse, qui fait partie des cités, dit qu’elle est victime de sa franchise envers Pierre Nkurunziza qu’elle a accusé de la mort de Jean Nepo Komezamahoro, un jeune de 16 ans, tué au début des manifestations de 2015.
VII. Pour Frédéric Bamvuginyumvira, le vice-président de la coalition CFOR ARUSHA, ces nouveaux mandats d’arrêt contre des présumés putschistes est une forme contradictoire, car ce même pouvoir de Bujumbura est à l’origine de la fuite de ces gens. Pour lui, ce pouvoir ne peut pas les convoquer alors qu’ils l’ont fui. Bamvuginyumvira indique plutôt que le pouvoir de Bujumbura vit dans une peur panique.
VIII. Le vol sous prétexte de saisie des biens immobiliers et mobiliers de la Maison Shalom, ce n’est pas une façon de punir sa fondatrice Margueritte Barankitse. C’est plutôt une atteinte aux droits de l’homme, de l’humanité entière, parce que la Maison Shalom, depuis sa fondation vient en aide aux victimes des atrocités liées à la guerre. Déclaration de l’avocat, Me Janvier Bigirimana qui précise que tôt ou tard quand reviendra un état de droit au Burundi, les auteurs de ces vols répondront de leurs actes devant une justice digne de ce nom.
IX. Dans le mini –magazine au cœur de la société de ce samedi, nous vous emmenons au camp des réfugiés de Nakivale situé au sud-est de l’Ouganda. Nous allons nous entretenir avec les tambourinaires regroupés au sein du CLUB SUN LIGHT.