I. Inquiétudes du journal français Médiapart. Ce journal s’interroge sur l’aide de Paris au Burundi. Il se demande s’il s’agit exactement d’une aide, ou alors d’un double-jeu de la part du gouvernement français dans la région des Grands-Lacs. Selon ce journal d’investigation, la France a repris sa coopération militaire avec le Burundi en 2018, malgré une situation des droits humains catastrophique, selon les rapports de plusieurs organisations, y compris la commission d’enquête des Nations Unies. Les conclusions de l’enquête de ce journal en ligne ont été publiées le 09 janvier, voilà donc 2 jours.
II. Un nouveau né a été tué par sa mère ce dimanche. Cela s’est passé sur la colline Wingoma, zone Butarugera, dans la commune Butihinda de la province de Muyinga. La dame avait mis au monde ce dimanche même. Elle est entre les mains de la police depuis ce lundi.
III. Les instructeurs du centre d’entrainement commando devraient mettre en avant la formation technique, et non les bastonnades mortelles infligées aux candidats commando. C’est la réaction de Gratien Rukindikiza, un ancien officier qui est lui aussi passé par le centre d’instruction commando de Gitega. Il le dit après la mort de sept candidats dans ce centre d’instruction commando. Gratien Rukindikiza reconnait que même dans le passé, des candidats au centre commando étaient frappés, mais pas jusqu’à la mort.
IV. Après la mort des sept candidats commandos, une commission a été mise en place. Mais, selon des sources au sein de l’armée, les membres de cette commission ne se sont pas entendus sur ce qui s’est passé. Les uns disent qu’ils sont morts suite à une maladie, soutenant ainsi la thèse officielle, d’autres par maltraitance. En attendant, la commission a décidé de suspendre la formation.
V. Les droits des détenus ont été bafoués au cours de la période allant de septembre à décembre 2021. L’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture dénonce des cas de traitements inhumains et dégradants dont ont été victimes certains prisonniers. Dans un rapport publié hier lundi, l’organisation fait remarquer que le non-respect des droits des détenus a souvent entrainé de lourdes conséquences. Jean Claude Ntiburumusi, chargé du département juridique à ACAT Burundi.
VI. Les réfugiés burundais vivant en Tanzanie sont enlevés, tués, chassés de ce pays, puis emprisonnés dès leur retour au Burundi. Ce sont les propos d’Emmanuel Nkengurutse de l’UPPRONA non reconnu par le gouvernement burundais. Il indique que tout se passe avec la complicité des autorités tanzaniennes.
VII. Emmanuel Nkengurutse demande à la Tanzanie de respecter les conventions signées en rapport avec la protection des réfugiés et au Burundi de garantir la sécurité au lieu d’appeler les Burundais à rentrer.
VIII. Grogne chez les militaires burundais suite à des coupes sur leurs salaires depuis 6 mois. Selon eux, ils ne perçoivent plus les indemnités familiales, et disent n’avoir reçu aucune explication sur ces coupes. Ils demandent à l’état-major de sortir du silence sur cette situation.
IX. Fait divers, un homme a été attrapé tout nu dans une maison où il ne vivait pas. C’était dans la nuit de ce lundi, dans la zone Gitaza, commune Muhuta en province Rumonge. Les propriétaires de ladite maison ont aussitôt crié au secours et l’homme a été arrêté. Ce qui a inquiété les voisins, c’est que l’homme semble s’être introduit dans cette maison sans aucune effraction. La famille soupçonne un cas de sorcellerie. Deux personnes ont été arrêtées pour enquêtes.