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Journal du 11 juillet 2020

Publié le 11 juillet 2020 par Rédaction

I. Le président de la République Evariste Ndayishimiye a nommé hier les gouverneurs de provinces du Burundi. Ils sont presque tous des nouveaux visages. Ils sont militaires, policiers, agents du service national des renseignements ou encore des imbonerakure, jeunesse du parti au pouvoir. Qui sont alors ces nouveaux gouverneurs de province et quelle est leur histoire récente ?

II. La nomination de militaires comme gouverneurs de certaines provinces du pays démontre que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye veut malmener davantage la population. C’est la crainte de Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président de la coalition CFOR-Arusha. Pour lui, le pouvoir du CNDD-FDD désire utiliser la force pour diriger le peuple burundais, car la plupart des Burundais n’a plus confiance envers le parti CNDD-FDD.

III. De son côté, Pacifique Nininahazwe, estime que la nomination des nouveaux gouverneurs des provinces renforce diverses tendances malheureuses. Le délégué général du Forum pour la conscience et le développement parle notamment de militarisation des institutions et de promotion des agents du service de renseignement, qui sont cités dans plusieurs cas d’exécutions extrajudiciaires depuis 2015. Pacifique Nininahazwe, délégué général du FOCODE.

IV. Human Rights Watch dit avoir bien noté le changement du leadership politique au Burundi. Lewis MUDGE, directeur de la section Afrique centrale de cette organisation de défense des droits de l’homme, déplore néanmoins que les premiers discours du président Evariste NDAYISHIMIYE contiennent des propos inquiétants. Il lui reproche entre autres d’avoir traité les opposants politiques comme des ennemis du pays et la société civile de travailler pour les colons.

V. Le directeur de Human Rights watch, section Afrique Centrale, demande à Evariste NDAYISHIMIYE de rompre avec l’héritage de Pierre Nkurunziza par la promotion de la liberté d’expression. Lewis MUGDE lui recommande également de démanteler la milice IMBONERAKURE de son parti.

VI. Pendant la campagne électorale en cours pour les sénatoriales, les membres du parti de l’opposition CNL sont malmenés dans la province de Rumonge, au Sud-Ouest du Burundi. Ces partisans d’Agathon RWASA demandent aux responsables habilités de prendre la question en main.

VII. Voilà trois jours que Thérence Mushano a été arrêté. C’était jeudi alors que le président d’AC Génocide Cirimoso donnait une interview aux journalistes d’Iwacu sur le lieu de son travail. Il a ensuite été accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Eh bien, selon un expert du droit, Me Yve Runyagu, son arrestation est injuste parce qu’il n’a violé aucune loi. 

VIII. La campagne de test de masse contre le Covid-19 bat son plein en mairie de Bujumbura. En quatre jours, 58 cas positifs ont été enregistrés sur les 2676 personnes testées. Soit un pourcentage de 2.17%. Selon les statistiques du ministère de la Santé, cela porte à un total de 256 cas positifs depuis la déclaration de la pandémie au Burundi. 131 sont guéris et une personne est décédée. La campagne de test massif va s’étendre sur le reste du pays à partir de la semaine prochaine.

IX. Des conséquences du Covid-19 frappent certains ménages des réfugiés burundais exilés dans le district de Huye, au Sud du Rwanda. C’est en tout cas ce qu’a constaté notre reporter qui a visité la famille de Christine Kamikazi, dont le mari a perdu son emploi. La paroisse de Rango qui l’héberge essaie de lui prêter assistance, selon le curé de cette paroisse.

X. Aujourd’hui, le mini-magazine Au cœur de la société analyse les mesures prises ces derniers jours par le gouvernement du Burundi, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus.

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