I. La permanence du parti Congrès National pour la Liberté dans le secteur KABURANTWA, de la commune de BUGANDA, dans la province de CIBITOKE, a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi. Tous les écrits et signes du parti CNL qui se trouvaient sur la maison ont été effacés. La police a déjà arrêté un suspect du nom de Kadhafi, responsable des IMBONERAKURE dans ce secteur.
II. Vous l’avez suivi dans notre édition de ce mardi, douze personnes sont emprisonnées dans les cachots des commissariats respectivement de Matana et Bururi depuis le 27 Février au 7 Mars 2020. Ils sont accusés d’avoir participé à l’assassinat d’Eric Niyongabo, membre de la milice imbonerakure. Au départ, ils étaient tous dans le cachot du commissariat de Matana, avant que 6 d’entre eux ne soient transférés dans le cachot du commissariat de Bururi. Jusqu’à 16h de ce mercredi, ils n’étaient pas encore libérés ou transférés dans un établissement pénitentiaire, conformément aux 14 jours de la garde à vue selon le code de procédure pénale burundais.
III. Aucun détenu ne peut être puni conformément aux dispositions d’une telle loi ou un tel règlement sans être informé de l’infraction. C’est ce qu’indique Maitre Ntiburumunsi Jean Claude, chargé du département juridique à l’ACAT Burundi. C’est après avoir appris que les prisonniers politiques de la prison centrale de Mpimba subissent des menaces et intimidations d’autres prisonniers qui sont chargés de la sécurité. Pour Jean Claude NTIBURUMUSI, les détenus devraient être traités en toute dignité.
IV. L’organisation CIVICUS qui vise le renforcement de l’action citoyenne et la société civile, en collaboration avec les organisations indépendantes de la société civile burundaise, lancent un appel pressant à la communauté internationale de veiller sur le Burundi, à la veille des élections. Quelques cas de disparition forcée servent de base pour lancer cette alerte, 4 jeunes hommes arrêtés en janvier dernier qui sont jusqu’ici introuvables. Cette déclaration conjointe est sortie à l’occasion de la 43ème session du conseil des droits de l’homme des nations-unies durant le dialogue interactif avec la commission d’enquête sur le Burundi.
V. Le parti MSD salue le travail de la commission d’enquête sur le Burundi. Pour ce parti ; la communauté internationale ne devrait pas être distraite par les préparatifs des élections qui risquent de déboucher sur l’escalade des violences. Le porte-parole du parti MSD Epitace Nshimirimana exhorte l’ONU à prendre des mesures sérieuses car les violations des droits humains sont commises au vue et au su de tout le monde.
VI. La commission électorale nationale indépendante, CENI, n’a pas donné un délai suffisant aux candidats aux élections pour apprêter leurs dossiers. C’est une déclaration de Jacques Bigirimana, le président du parti FNL, une déclaration qui tombe après le refus de sa candidature aux présidentielles par la CENI. Jacques Bigirimana l’a dit dans un point de presse, au cours duquel il a annoncé qu’il avait porté plainte auprès de la cour constitutionnelle. Jacques Bigirimana semble regretter que tout son dévouement au régime du CNDD-FDD soit vain.
VII. Domitien Ndayizeye va faire recours à la cour constitutionnelle, après que sa candidature ait été rejetée par la CENI. Ce candidat de la coalition Kira Burundi aux présidentielles de mai prochain ; se dit étonné d’avoir appris qu’il n’a pas pu totaliser 200 parrainages requis par le code électoral. Il affirme de son côté que son dossier déposé à la CENI était au complet avec 208 dossiers de parrainages.
VIII. Le prix du baril de pétrole a chuté sensiblement sur le marché international où ce prix est passé de 50 dollars à 33 dollars. Cette chute du prix du baril sur le marché international devrait être appliquée aussi sur le marché burundais. C’est une analyse de l’expert en économie Faustin Ndikumana. Il dénonce une spéculation des vendeurs du pétrole, qui veulent encaisser trop de bénéfice et le gouvernement qui impose trop de taxes sur les vendeurs du carburant.