Edition quotidienne

Journal du 11 oct 2022

Publié le 11 octobre 2022 par Rédaction
I. Le président de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples demande au gouvernement burundais de garantir la protection des 12 défenseurs burundais des droits de l’homme en exil et condamnés dans l’affaire de tentative de putsch du 13 Mai 2015. C’est le contenu d’une lettre envoyée au chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye par le président de cette commission africaine, qui a son siège à Banjul en Gambie. Le commissaire Rémy Ngoy Lumbu a écrit cette lettre à la veille d’une session prévue ce mois d’Octobre. Le dossier de ces défenseurs des droits de l’Homme burundais sera au rendez-vous.
II. Le monde entier célèbre aujourd’hui le 11 octobre la journée mondiale de la fille. L’occasion pour le mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité INAMAHORO de déplorer le fait que beaucoup de Burundais soutiennent l’inégalité entre le garçon et la fille par ignorance. Pour Marie Louise Baricako, présidente de ce mouvement, la culture burundaise est restée discriminatoire en donnant des faveurs au garçon.
III. L’emprisonnement de la journaliste Floriane Irangabiye est l’un des cas qui démontrent qu’il n’y a pas d’avancée en matière des droits de l’homme au Burundi contrairement aux déclarations de certaines autorités burundaises. C’est le constat fait par l’ONG, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture. Me Jean Claude Ntiburumunsi, chargé du département juridique au sein de cette organisation, explique que son emprisonnement viole la procédure normale en matière, vu qu’elle vient de passer plus de 30 jours sans qu’elle ne soit présentée devant le juge. Il demande qu’elle soit libérée sans condition.
IV. Quatre hommes, tous de la colline Taba en commune Ruhororo de la province Ngozi, sont depuis ce lundi en garde à vue au cachot de police de cette commune. L’un est accusé d’avoir tué dans la nuit de dimanche à lundi à coup d’un pilon une femme de 46 ans. Les sources administratives précisent que le présumé assassin s’était chamaillé avec la victime, avant de poser cet acte criminel. Les trois autres ont été arrêtés pour des raisons d’enquête. Le mois passé, deux autres cas d’assassinats avaient été enregistrés. L’administration communale demande aux habitants d’en découdre avec les règlements de compte et plutôt saisir l’administration ou les services judiciaires, en cas de nécessité.
V. Trois militaires burundais en mission dans la République centrafricaine ont été rappelés par le commandant de la Force de défense nationale du Burundi, FDNB, ce lundi. Ces militaires avaient presté avant le déploiement au sein du Bureau de traitement de la FDNB. Dans le message qui exige leur rapatriement, il est bien noté qu’eux-mêmes se prendront en charge pour ce qui est des frais de voyage. Ils faisaient partie du septième contingent de la mission des Nations Unies en république centrafricaine MINUSCA. Leur rapatriement intervient dans le cadre des enquêtes sur le détournement des fonds au sein du bureau des traitements.
VI. Flambée des prix des produits de première nécessité dans la province de Rumonge. Les habitants sont inquiets, ils demandent aux autorités habilitées de trouver une solution avant que la situation qui s’ajoute à la pauvreté ne dégénère.
VII. La décision de fermer deux points de ventes des produits vivriers et des boutiques sis sur la colline Mukoni prise par l’administrateur de la commune Muyinga a produit des effets néfastes sur le vécu quotidien de la population et des ménages en particulier. C’est ce qu’affirment certains consommateurs en mal de se rendre au marché de Mukoni au prix d’un effort exceptionnel. Ces consommateurs interpellent l’administrateur de la commune de revoir sa décision.
VIII. La Coalition Burundaise des défenseurs des Droits Humains vivant dans les camps de réfugiés déplore un plan de rapatriement forcé des réfugiés burundais dans la région des grands lacs. Dans un communiqué sorti ce mardi, la CBDH-VICAR montre qu’il y a une catégorie de réfugiés qui ne peuvent pas rentrer au pays sans une garantie de sécurité. Léopold Sharangabo, le vice-président de la coalition demande plutôt au Haut-Commissariat pour les Réfugiés, de convaincre le gouvernement burundais d’accepter le dialogue inclusif qui puisse permettre aux réfugiés de rentrer en toute quiétude.

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