I. Une femme sexagénaire connue sous le nom de Marie-Rose Ntiranyibagira, originaire de la colline Nyanza-Tubiri en commune Busiga de la province Ngozi a été tuée à coup de poignard dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Les informations recueillies sur place nous disent que cette femme a été tuée par son beau-frère, le frère de son mari. A l’origine, le mari avait abattu un arbre situé dans la propriété de son frère, et celui-ci en se vengeant aurait préféré éliminer la femme de son frère, qui est morte sur le champ. L’autorité administrative dans cette commune demande aux habitants de la circonscription à en découdre avec la pratique de la justice populaire. Il leur conseille de saisir toujours les services judiciaires habilitées chaque fois que naissent des différends. La police est à la recherche du présumé auteur du crime qui a vite pris le large après avoir commis le forfait.

II. Les propos du président de la République Evariste Ndayishimiye mardi dernier lors d’une conférence de presse sur la faillite de l’office national des télécommunications ONATEL, semblent contenir des contradictions sur les raisons de cette faillite. D’une part, il accuse le personnel de l’ONATEL et le conseil d’administration d’avoir partagé le capital et l’intérêt réunis, à travers les bonifications et autres avantages qu’ils se sont octroyés ; d’autre part, il s’en prend aux responsables de l’entreprise nommés par décret qu’il accuse d’avoir engagé un personnel pléthorique par favoritisme de toutes sortes.

III. Le président de la république ne devrait pas globaliser et faire chanter les syndicalistes de l’ONATEL, explique Eulalie Nibizi, ancienne vice-présidente de la Confédération Syndicale du Burundi COSYBU. Pour cette syndicaliste, l’Etat devrait commanditer un audit qui déterminera les responsables de la faillite de l’ONATEL. Eulalie Nibizi déplore que le parlement qui n’a pas correctement assuré son rôle.

IV. Dans la même conférence de presse, Evariste Ndayishimiye a dit que les travailleurs de la Société Sucrière du Moso SOSUMO ne savent pas qu’ils sont des employés de l’Etat. Selon lui, la SOSUMO ne devrait pas porter plainte comme elle a fait contre une institution du gouvernement comme l’OBR. Il a expliqué que tous les bénéfices que la SOSUMO encaisse, appartiennent à l’Etat. Ecoutez Evariste Ndayishimiye.

V. C’est normal qu’une société paraétatique ou privée porte plainte contre une autre société parce que chacune a sa propre personnalité morale. C’est la précision de Maitre Yves Runyagu, expert en droit des affaires. Il réagit ainsi aux propos du président Evariste Ndayishimiye selon lesquels une entreprise de l’Etat ne peut pas porter plainte contre une autre entreprise. Cet expert ajoute que cette conception des choses du chef de l’Etat peut dérouter les magistrats dans l’exercice de leur métier.

VI. Le monde entier célèbre ce 12 mai, la journée internationale de l’infirmier. A cette occasion, le syndicat national du personnel paramédical SYNAPA a salué le travail des infirmiers mais reconnait que ce métier ne progresse pas au Burundi. Mélance Hakizimana, président du SYNAPA a exhorté le gouvernement à mettre sur pied une loi régissant l’ordre des infirmiers, de créer une direction générale chargée des infirmiers au sein du ministère de la Santé.

VII. La campagne de recensement des motos, vélos, et Tuktuk qui ne sont pas utilisés à titre commercial a été caractérisée par plusieurs irrégularités. Le constat a été fait ce jeudi par Gervais Ndirakobuca, ministre ayant en charge la sécurité publique. C’était au cours d’une réunion d’évaluation de cette activité, une réunion qui a vu la participation des administratifs en mairie de Bujumbura. Le ministre Ndirakobuca a ensuite pris la décision de suspendre ce travail d’enregistrement.

VIII. Grogne chez les habitants de la province Rumonge. Le courant électrique de la REGIDESO manque depuis 5 jours. Ces habitants disent qu’ils enregistrent des pertes énormes dans les ménages.  Ils demandent à la Regideso de trouver des solutions à cette question.