I. Deux hommes ont été tués la nuit de samedi à dimanche sur les collines de Kinazi et Kagombe, respectivement en commune Muyinga et Mwakiro, dans la province Muyinga. Des sources administratives confirment les faits.
II. Une personne a été assassinée sur la colline Muyange, zone Rusabagi, commune Burambi, en province Rumonge. Des sources sur places affirment qu’Ezéchiel Nduwimana est tombé dans une embuscade de personnes armées, qui l’ont égorgé ce dimanche. Ces personnes armées portaient des tenues policières. Ils ont pris fuite comme l’indiquent les mêmes sources. Cet homme tué était natif de cette commune.
III. Dans cette même province, deux pêcheurs sont portés disparus au niveau du port de pêche de Magara et 112 pirogues ont été endommagées, dans différents ports de pêche du lac Tanganyika. Tel est le bilan des dégâts causés par une pluie torrentielle, mêlée d’un vent violent, qui s’est abattue ce dimanche en province Rumonge. Selon Erasme Hakizimana, conseiller technique chargé des affaires administratives et sociales de la commune Rumonge, la même pluie a détruit et emporté 33 maisons au chef- lieu de cette commune.
IV. Le secteur de l’éducation a été relégué au second plan par le pouvoir du CNDD-FDD. C’est ce que constate le mouvement d’action patriotique MAP Burundi Buhire. Le mouvement fait par exemple remarquer que les écoliers des écoles fondamentales de Rugombo et Karurama 1 et 2 de la province Cibitoke suivent les cours assis à même le sol. Libérât Ntibashirakandi, porte-parole de ce mouvement, indique que la scolarisation des enfants n’a jamais été une priorité depuis 15 ans du pouvoir du CNDD-FDD.
V. Même son de cloche du côté de la coalition politique CFOR-Arusha qui dénonce un manque de volonté du régime de Gitega, pour relever le niveau et la qualité du système éducatif burundais. Pour cette organisation politique, les autorités burundaises devraient mobiliser des fonds pour relancer ce secteur. Emmanuel Ndereyimana, porte-parole de la coalition CFOR-Arusha.
VI. Le 11 octobre de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée à la fille. Célébration donc aujourd’hui dans un contexte où près d’une adolescente sur quatre, âgée de 15 à 19 ans n’est ni employée, ni scolarisée ou en formation, contre un garçon sur dix, selon les Nations unies.
VII. Cette journée internationale de la fille a été célébrée au Burundi ce lundi, dans la province Bubanza, en commune Musigati. Madame Marie Louise Baricako, présidente du mouvement INAMAHORO, des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi, indique que les droits de la fille burundaise ne sont pas du tout respectés au Burundi. Elle explique que les filles burundaises sont victimes de diverses formes de violences, et les autorités ne font rien sur ces cas. Pour elle, le gouvernement burundais devrait mettre en place une loi protégeant les filles burundaises.
VIII. Grogne chez les agriculteurs de la Commune Butaganzwa, dans la province de Kayanza. Ils accusent l’agronome de cette commune d’avoir détourné les semences sélectionnées de maïs, qui leur étaient destinées. Les semences ont été achetées par les commerçants de cette même commune, pour les revendre à un prix exorbitant aux agriculteurs.
IX. On n’oublie pas nos consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent ce lundi 357 jours derrière les barreaux. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun, par le tribunal de grande instance de Bubanza. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.