I. Les habitants de la zone Musaga, plus précisément à la deuxième avenue près de l’église méthodiste Libre, disent avoir assisté à une exécution extrajudiciaire d’un homme non identifié, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un groupe de policiers commandé par le chef de poste de police à Musaga et le chef de quartier Kinanira 1 sont pointés du doigt pour avoir planifié et exécuté cet homme. Son corps aurait par après été transporté par la police vers l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore.
II. Une femme du quartier Gifunzo du chef-lieu de la province Rutana est morte dans des circonstances non encore élucidées. Certains des habitants de ce quartier disent qu’elle serait victime de coups et blessures lui infligés par son mari, le colonel de police Nikoyagize Nicolas. Ni la police, ni l’administration ou encore les responsables sanitaires n’ont effectué d’enquêtes pour donner de la lumière sur cette mort.
III. Un enfant a échappé de justesse à la mort, après avoir été grièvement blessé à coups de machette. Les soupçons se portent sur deux Imbonerakure. Cela s’est passé la nuit dernière en zone Muyebe, commune Musigati de la province Bubanza. Les malfaiteurs n’ont pas encore été trouvés.
IV. C’est la peur panique au sein de la population de la colline Buyumpu en zone Rugazi de la commune Kabarore, c’est dans la province Kayanza. Depuis le matin de jeudi dernier, des positions militaires de la Kibira ont été la cible d’une attaque armée perpétrée par des inconnus. Les habitants de cette localité demandent le renforcement des forces de l’ordre et la communication des administratifs locaux pour appeler au calme. Selon eux, depuis le jour de l’attaque, l’administration n’a toujours rien dit sur les faits.
V. 18e commémoration ce 13 août du massacre des réfugiés Congolais Banyamulenge. C’était en 2004 dans la zone Gatumba, en province Bujumbura, non loin de la frontière entre le Burundi et la République Démocratique du Congo. L’attaque contre ce camp de réfugiés avait par la suite été revendiquée par le mouvement rebelle Palipehutu FNL, par le biais de son porte-parole de l’époque, Pasteur Habimana. Plus de 150 Tutsis de la communauté banyamulenge y ont péri, une centaine d’autres blessés. 18 ans après, justice n’a pas encore été faite pour les victimes. Ce que regrette la communauté Banyamulenge. Cette dernière dénonce le laxisme de la justice burundaise et internationale vis-à-vis des auteurs de ce drame. Alex Ntunga, de la communauté Banyamulenge, il est aussi chercheur et analyste politique de la région des grands lacs.
VI. Au cours de l’année scolaire 2021-2022, la province Kayanza a enregistré environ 19.000 cas d’abandons, dont 17.900 de l’école fondamentale et 1150 du post-fondamental. 8.660 sont des filles et 10.490 garçons. Des 9 communes que compte cette province, celle de Kabarore a pris le devant avec 3.415 cas. A la direction provinciale de l’éducation, on attribue en général ces abandons à la pauvreté sévissant dans les ménages et au relâchement aussi bien des parents que des enfants sur l’importance de l’école. Pour les jeunes filles, certaines d’entre elles abandonnent pour se marier précocement pendant que pour d’autres, c’est suite à des grossesses non désirées, si bien que pour le cas d’espèce, il a été identifié 70 cas au cours de la même année.
VII. La Coalition des défenseurs des droits humains des personnes vivants dans des Camps de Réfugiés CBDH-VICAR s’insurge contre les propos du représentant des réfugiés burundais vivant au camp de Nyarugusu en Tanzanie. Ce représentant a mis en garde toute personne qui donne des informations en provenance de ce camp. Selon Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR, toutes les informations recueillies dans ce camp sont vérifiées avant d’être diffusées.
VIII. Le mini-magazine « Au cœur de la société » d’aujourd’hui se focalise sur le problème des terres chez les autochtones au Burundi.