Edition quotidienne

Journal du 13 février 2020

Publié le 13 février 2020 par Rédaction

I. Le pouvoir de Gitega a cru faire mal à certaines radios en les brûlant et en les fermant. Eh bien, il s’est trompé puisque ces mêmes radios continuent d’accompagner le peuple burundais. C’est ce qu’indique Athanase Karayenga, journaliste chevronné. Il le dit ce 13 février, à l’occasion de la journée mondiale dédiée à la radio.

II. Cette journée de la radio coïncide avec le 115e jour d’incarcération des 4 reporters du journal Iwacu. Il y a exactement deux semaines, ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun par le tribunal de grande instance de Bubanza. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

III. Deux commerçants de la commune Kayogoro en province Makamba, viennent de passer 6 jours dans le cachot du commissariat communal de Kayogoro. Ils sont accusés de fétichisme dans leur commerce, comme cela a été communiqué par les jeunes de la milice imbonerakure, qui les ont interpellés après les avoir battus. La population de Kayogoro plaide pour leur libération, parce que ces imbonerakure n’ont pas ce pouvoir d’emprisonner leurs concitoyens, surtout qu’ils n’ont pas de preuves pour ces accusations.

IV. Le mouvement des femmes et des filles pour la paix et la sécurité au Burundi  demande  à la ministre de la justice du Burundi en tant que mère,  de prendre  en main le dossier de madame Aline et de son bébé emprisonnés à la place du père de la famille. La demande est faite après le lancement de la campagne dénommée ‘’Libérer ce bébé NGANJI’’, destinée à dénoncer les injustices faites à la famille de Théogène NDIKUMANA, secrétaire du parti CNL dans la commune de NYABIRABA, en province de Bujumbura. Madame Louise Baricako, présidente du mouvement, lance aussi un appel à tous les parents de plaider pour la libération  du bébé Nganji et de sa mère.

V. Le nombre de Burundais qui cherchent refuge en Ouganda ne cesse de croitre.  Frédéric Ndayisenga, représentant des réfugiés dans ce pays, indique ne pas connaitre le nombre exact de ces réfugiés. Il affirme que les réfugiés urbains et ceux se trouvant à Nakivale ont tous droit à des pièces, leur permettant de circuler. Frédéric Ndayisenga précise que ces nouveaux  demandeurs d’asile viennent spécialement de Muyinga et Ruyigi.

VI. Les départs massifs de la population vers les pays limitrophes seraient dus au gouvernement burundais qui fait de la période électorale une période de tension. C’est l’analyse du vice-président du Frodebu Léonce Ngendakumana. Léonce Ngendakumana estime aussi que la chasse faite aux militants du CNL explique la fuite massive de Burundais vers les pays voisins.

VII. Les militants du parti CNL d’Agathon Rwasa sont demandés de ne pas céder à la peur, mais plutôt de s’activer dans leur lutte de restauration de la paix et la sécurité au Burundi. C’est un appel que lance Aimé Magera, l’un des leaders de ce parti CNL. C’est au moment où les membres de ce parti font continuellement l’objet de harcèlements de toutes sortes. Selon lui, les militants ne comptent pas abandonner leur engagement malgré les mauvais traitements qu’ils subissent.

VIII. Les réfugiés burundais de Nyarugusu sont pris d’une peur panique, à cause du harcèlement dont ils sont souvent victimes. Les présumés auteurs sont des imbonerakure qui opèrent en complicité avec certains éléments de la police tanzanienne. Ces réfugiés demandent au HCR de les protéger.

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