I. Cela fait six jours que Merthus Mahoromeza est introuvable. Cet habitant du quartier Shatanya dans la ville a été enlevé dans la nuit de jeudi à vendredi. Le forum pour la conscience et le développement FOCODE se dit fortement préoccupé par cet enlèvement. Pacifique Nininahazwe, président de l’organisation.
II. L’enlèvement de Merthus Mahoromeza porte à huit, le nombre de kidnapping depuis le début du mois de juillet 2021. Un corps sans vie de l’une de ces personnes enlevées a été retrouvé. Ces personnes sont souvent appréhendées par les agents des corps de défense et de sécurité. Les proches des victimes réclament toujours des informations sur le sort de ces personnes portées disparues mais en vain.
III. Arrestations en cascade des militants des partis de l’opposition dans la province de Makamba. 9 personnes dont une femme ont été déjà arrêtées en l’espace de 2 mois. Certaines des victimes sont détenues dans des endroits qui restent jusqu’à présent inconnus par leurs familles. Ces arrestations inquiètent les défenseurs des droits de l’homme dans cette province.
IV. Visite depuis ce lundi du président burundais Evariste Ndayishimiye en RDC. A l’agenda de cette visite : Entretien avec son homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi, sur l’insécurité qui prévaut à l’est de la RDC et signature de plusieurs accords bilatéraux liés au développement.
V. Délibération hier lundi à l’école fondamentale de Kizuga en commune Buyengero, en province Rumonge. La séance s’est tenue en présence du directeur communal de l’enseignement dans cette commune selon des sources en provenance de cette école. Elle avait été reportée fin juin dernier suite aux plaintes de deux élèves de la 8e année qui accusaient le titulaire de cette classe Juvénal Ndayiragije de harcèlement sexuel et de monnayage des points. Le même enseignant a refusé de montrer certaines copies d’examens de ces 2 élèves selon les mêmes sources. Ses collègues continuent à réclamer qu’il soit sanctionné.
VI. Le procès de flagrance du médecin du centre de santé Cabara en commune et province Rumonge a été remis à ce mercredi par le parquet de Rumonge. Il était prévu ce mardi. L’avocat de la défense a expliqué qu’il n’avait pas encore lu le dossier. Le médecin est accusé d’avoir violé son patient, une adolescente. Les membres de la famille de la victime sont inquiets. Ils disent ne pas comprendre pourquoi ce procès est toujours ajourné. Des sources à Rumonge parlent des tractations entre les poids lourds au sein du parti au pouvoir pour acquitter le médecin. Cependant, selon des sources au sein de la famille, le présumé coupable a toujours avoué le crime et aurait tenté d’offrir une somme de deux cents mille francs burundais à la famille de la victime pour calmer la situation.
VII. Toute transaction, contrat ou paiement des biens et services en devise sur le territoire burundais, est interdite par la Banque de la République du Burundi. Annonce faite par Diane Joselyne Bizimana du service de la communication à la banque centrale lors d’un point de presse de ce mardi. Elle précise que les prêts ou garantis destinés au paiement des importations peuvent toutefois être réglés en devises sur dérogation de la banque centrale.
VIII. Pénurie de sucre au chef-lieu de la province Rumonge. Les commerçants profitent de cette situation pour revoir à la hausse le prix de ce produit. Il s’achète entre 4000 et 5000 francs burundais alors que le prix officiel est de 2500 francs.