I. Evariste Ndayishimiye, le prochain président de la République du Burundi, invite les Burundais à cesser de tourmenter l’esprit de Feu président Pierre Nkurunziza. Il a lancé cet appel ce samedi, après son message d’adieu dans le livre d’Or au palais présidentiel Ntare Rushatsi. Evariste Ndayishimiye a indiqué que ce sont plutôt des moments d’espoir pour le peuple burundais.

II. Malgré le deuil, le climat est toujours froid entre les membres du parti CNL et les Imbonerakure de la province de Rumonge. Selon nos sources sur place, ces imbonerakure continuent de harceler les partisans d’Agathon Rwasa et de les menacer en les accusant d’être à l’origine de la mort du président NKURUNZIZA. Ces Imbonerakure surveillent les moindres gestes des membres du CNL. Ce qui devient inquiétant pour ces derniers.

III. La nuit de ce vendredi, dans la commune Matana, province Bururi, un membre du parti CNDD-FDD a été blessé suite à des affrontements entre des partisans de ce parti et ceux du parti de l’apposition CNL.

IV. La Tanzanie va observer trois jours de deuil. La décision du gouvernement tanzanien vise à montrer sa solidarité à l’endroit du peuple burundais suite à la mort du président Nkurunziza. De nombreux pays continuent d’envoyer des messages de condoléances, à l’instar de l’Ouganda, du Kenya et du Rwanda, trois pays dont les drapeaux sont en berne.

V. Après la mort de Nkurunziza, le nouveau président élu pourrait saisir sa chance pour changer les choses. C’est ce que dit David Gakunzi, écrivain burundais qui estime que le désarmement des Imbonerakure ou encore le rétablissement de la sécurité figurent parmi les grands projets qui rendraient crédible la présidence d’Evariste Ndayishimiye.

VI. Les quatre reporters du journal Iwacu totalisent ce samedi 236 jours d’incarcération. Voilà une semaine, la cour d’appel de Ntahangwa a confirmé leur peine de 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage, sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

VII. Le mini-magazine « Au cœur de la société » d’aujourd’hui, revient sur la mauvaise communication des autorités burundaises dans la gestion de la pandémie du Covid-19.