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Journal du 13 mai 2022

Publié le 13 mai 2022 par Rédaction
I. 13 mai 2015. 13 mai 2022, cela fait 7 ans qu’il y a eu tentative de renverser le pouvoir du président Pierre Nkurunziza. Le procès des personnes accusées d’être impliquées dans ce putsch manqué a été émaillé de plusieurs irrégularités, selon maître Janvier Bigirimana. Ce juriste déplore les jugements qualifiés d’arbitraires prononcés contre des personnalités politiques, des acteurs de la société civile, des avocats et des journalistes. Pour lui, le jugement rendu revêt un caractère politique, le parti au pouvoir le CNDD-FDD a plutôt utilisé les instances judiciaires comme outil de répression politique.
II. Les personnes condamnées à perpétuité dans ce dossier sont toutes en exil. Me Janvier Bigirimana estime que la condamnation contre ces personnes devrait tout simplement être annulée pour privilégier une solution plutôt politique.
III. Pour rappel, cette tentative de coup d’état en 2015 est intervenue après près d’un mois de manifestations contre le 3e mandat controversé de Pierre Nkurunziza à la tête du pays. Manifestations pendant lesquelles des personnes ont été tuées, d’autres torturées, des centaines de milliers d’autres contraintes à l’exil. La plupart de ces réfugiés sont hébergés par les pays de la sous-région. Certains de ces pays n’honorent pas leurs engagements en matière de protection des droits des réfugiés. Le constat a été fait ce vendredi lors de la restitution d’une étude sur la vie des réfugiés burundais dans les pays de la sous-région. Les pays comme la Tanzanie et la RDC sont pointés du doigt. Maître Armel Niyongere, représentant légal de l’action chrétienne pour l’abolition de la torture, ONG qui a commandité cette étude, appelle ces deux pays à respecter leur engagement en matière de protection des réfugiés.
IV. La vie n’est pas non plus facile pour les réfugiés burundais du camp de Dzaleka au Malawi. Ils font savoir qu’ils sont menacés par la faim parce que cela fait deux mois qu’ils ne bénéficient plus d’assistance alimentaire de la part HCR. Les 5 000 kwacha du Malawi, montant équivalent de 6 dollars américains qu’ils recevaient chaque mois, ne leur est plus octroyé. Ils demandent au Haut-Commissariat des Réfugiés, HCR, de trouver rapidement une solution à cette situation.
V. Le manque criant de vivres s’observe dans presque tous les camps des réfugiés burundais ces derniers jours, fait remarquer Léopold Sharangabo, président de la coalition des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés dans la région CBDH-VICAR. Il demande au HCR de faire un plaidoyer pour que les réfugiés puissent avoir suffisamment à manger.
VI. Descentes de la délégation des militaires ressortissants du mécanisme de sécurité des pays de la conférence internationale pour la région des Grands Lacs, CIRGL, dans les camps des réfugiés des pays de la sous-région. Ce vendredi, c’était au tour du camp de Nakivale en Ouganda. Lundi dernier, la délégation s’était rendue au camp de Mahama au Rwanda. Les deux camps abritent des milliers de burundais. L’officier burundais qui fait partie de cette délégation n’est pas le lieutenant-colonel Pierre Claver Nahimana comme cela a été annoncé dans nos éditions de mardi dernier, c’est plutôt le lieutenant-colonel Esdras Nkurikiye. Selon les sources au camp de Nakivale, cette délégation a demandé aux réfugiés burundais pourquoi ils ne rentrent pas au Burundi. Ces réfugiés ont répondu qu’ils ne se sentiraient pas en sécurité au pays du moment que les tueries, les enlèvements, les arrestations arbitraires, y sont toujours rapportés.
VII. Ils ont besoin d’une aide de plus de sept cent mille francs Rwandais pour participer à une compétition d’athlétisme « Kigali international Marathon » qui se tiendra à Kigali le 29 Mai de cette année. Ils, ce sont six athlètes burundais vivant dans le camp de réfugiés de Mahama au Rwanda. Ferdinand Niyonsaba, le président de l’association d’athlétisme à Mahama fait savoir que l’ONG Save The Children qui les soutenaient, leur a signifié qu’elle ne disposait plus de moyens financiers. Ne pas participer à cette compétition serait pour ces athlètes burundais une perte énorme, indique Ferdinand Niyonsaba. A la dernière compétition en 2017, ils avaient eu de bons résultats.
VIII. La liste de 30 joueurs qui feront partie de l’équipe nationale de football lors des matches de qualification pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire a été dévoilée ce vendredi par l’entraîneur de l’équipe nationale du Burundi les Hirondelles. 3 évoluent au Burundi, 14 en dehors du Burundi sur le continent africain et 13 autres jouent en Europe pour la plupart et en Asie pour le reste. Karim Nizigiyimana, ancien capitaine des Hirondelles, qui avait pourtant mis fin à sa carrière internationale après la CAN 2019, a été de nouveau appelé en équipe nationale. Il évolue pour le moment dans le club Rayon Sport au Rwanda.

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