I. Soixantième commémoration de l’assassinat du prince Louis Rwagasore. Les cérémonies marquant cette journée ont été rehaussées par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye à Bujumbura. Elles ont débuté par une messe en mémoire de Rwagasore à la cathédrale Regina Mundi, puis un moment de recueillement et dépôt de gerbes de fleurs au Mausolée du Héros de l’Indépendance toujours à Bujumbura.
II. Cette commémoration a également eu lieu dans toutes les provinces du Burundi. Dans la province de Kayanza, le gouverneur Rémy Cishahayo en a profité pour annoncer que les personnes qui n’ont pas respecté la mesure de détruire les constructions érigées à moins de Six mètres de routes principales, seront frappées d’une amende allant de cent mille à un million de francs burundais à partir de demain.
III. Les idéaux de paix, d’unité nationale et de cohésion sociale prônés par ce héros de l’indépendance, sont constamment foulés au pied aujourd’hui. C’est le constat de Charles Mukasi, l’ancien président du parti Uprona, ancien parti unique, à l’occasion de cette commémoration de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore. Charles Mukasi nourrit toutefois l’espoir que les générations à venir pourront renverser la tendance pour faire respecter l’héritage du prince Louis Rwagasore.
IV. La responsabilité de la Belgique dans l’assassinat du prince Louis Rwagasore est évidente. C’est ce qu’affirme l’historien et écrivain belge Ludo De Witte. Il vient de publier un livre sur les conclusions de ses enquêtes menées pendant des années sur cet assassinat. Ludo De Witte appelle la Belgique à reconnaître ses torts et les conséquences qui en découlent. Ludo De Witte s’exprimait sur la radio française RFI.
V. Un autre triste anniversaire, le meurtre de Christophe Nkezabahizi. Ce journaliste cameraman de la Radiotélévision nationale du Burundi a été tué avec toute sa famille en date du 13 octobre 2015. Toujours pas de justice 6 ans après, les proches demandent au président de la république d’exiger une enquête indépendante pour identifier les auteurs de ce massacre.
VI. Début de la vaccination contre le Covid-19 à partir de la semaine prochaine au Burundi. Annonce faite hier mardi par le ministre de la santé, Thaddée Ndikumana, qui précise que la Chine a déjà donné au Burundi 500 mille doses. Selon le ministre Ndikumana, le personnel de la santé, ceux qui ont des maladies chroniques et les personnes âgées de plus de 60 ans seront prioritaires. Dans le but de limiter la propagation de cette pandémie, ceux qui quittent Bujumbura vers l’intérieur du pays devront se faire dépister. S’ils sont testés négatifs, ils auront un certificat d’une validité d’un mois selon le ministre Ndikumana. Après un mois, ils devront encore une fois se faire dépister.
VII. Satisfaction des Burundais après cette annonce du ministre de la santé. Ils recommandent que cette vaccination soit obligatoire pour que le maximum de la population se fasse vacciner. Certains se sont exprimés au micro de la radio Inzamba.
VIII. De son côté, Come Konakuze salue le pas franchi par le Burundi. Cet expert épidémiologiste demande au gouvernement de mettre en place une commission d’experts pour sensibiliser la population à se faire vacciner contre le Covid-19.
IX. Le corps sans vie d’un septuagénaire a été découvert dans la matinée de ce mercredi sur la colline Mitakataka dans la commune et province Bubanza. La victime travaillait comme sentinelle. Des sacs de riz ont été également volés dans un hangar que cet homme gardait.