Edition quotidienne

Journal du 14 août 2020

Publié le 14 août 2020 par Rédaction

I. Cinq à dix ans de prison ferme et une indemnité d’un million quatre cent mille francs burundais, telle est la sentence qui a été prononcée par la cour d’appel  de Makamba, ce vendredi à la prison centrale de Rumonge contre 13 des 16 personnes accusées d’extorsions et assassinats des Burundais rentrant de la Tanzanie. Tous les treize se sont rendus coupables d’extorsions, les trois autres citées dans la même affaire ont été acquittées. L’audience avait débuté ce lundi et mise en délibéré depuis mardi de cette semaine.

II. Une nouvelle mesure visant à détruire toutes les maisons des personnes rapatriées, vient d’être annoncée dans le camp de Nyarugusu en Tanzanie. Même les réfugiés dont les maisons nécessitent une réhabilitation vont être comptés parmi les personnes à rapatrier. Ces réfugiés demandent que la Tanzanie tienne en compte leur décision de rester dans le camp.

III. Ces destructions méchantes consécutives aux enlèvements des réfugiés burundais du Camp de Nyarugusu en Tanzanie, témoignent de la haine du gouvernement tanzanien envers ces réfugiés. C’est l’avis de Léopold Sharangabo, vice-président du collectif des Associations qui militent en faveur des droits des réfugiés CBDH / VICAR. Il demande l’intervention du HCR et la Communauté internationale pour convaincre la Tanzanie, un pays ayant ratifié les instruments internationaux régissant les réfugiés de se ressaisir et arrêter ce rapatriement forcé des réfugiés burundais.

IV. Le langage du porte-parole du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire ne reflète pas celui d’un policier. Observation de Pacifique Nininahazwe qui dit que le langage d’un officier de police ou les propos qu’il devrait tenir, devraient être le résultat des enquêtes menées par la police. Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la Conscience et le Développement, a réagi sur les récents propos de Pierre Nkurikiye quand il accuse le Rwanda, d’être derrière l’assassinat des officiers de l’armée burundaises il y a quelques années.

V. Grogne chez les travailleurs de l’entreprise Afritextile, suite au détournement d’un crédit de 200.000 Fbu octroyé par leur représentant Taluk Bashir à chaque ouvrier. Ces travailleurs expliquent que ce crédit, destiné à environ 400 ouvriers, a été détourné par les hauts cadres de cette entreprise.

VI. La déclaration de découverte d’un vaccin  contre la pandémie du Covid 19 récemment par la Russie ne suffit pas, il faut des démarches multidimensionnelles des pays et de l’organisation mondiale de la santé pour approuver ce vaccin. C’est du moins l’avis de Côme Konakuze, chercheur en épidémiologie des maladies tropicales en situation d’urgence. Pour lui, il est encore tôt de dire que le vaccin est disponible.

VII. Ce chercheur indique en outre que les pays peuvent contourner les démarches de l’OMS et faire une pratique biologique interne et de vendre aux demandeurs qui exigent une expertise des experts nationaux en matière de la santé. 

VIII. La condition de voter dans son quartier de résidence causera beaucoup de difficultés. La raison est que certaines écoles ont été transformées en centres de vote, alors qu’il y a des quartiers qui n’ont pas d’écoles et donc pas de centre de vote. Leurs habitants seront déplacés et vont gonfler l’effectif des quartiers qui en auront béneficié. Un habitant de la zone Ngagara, commune Ntahangwa, en Mairie de Bujubura donne l’exemple du risque d’un grand nombre de bulletins nuls.

IX. Quatre étudiants de l’université du Burundi campus Zege,  qui venaient de passer cinq jours dans les cachots de la police à Gitega ont été relâchés ce jeudi. Les autres étudiants de l’institut des Sciences Agronomiques de Gitega révèlent que leurs confrères n’étaient poursuivis que sur une suspicion, parce qu’ils ont été arrêtés sur injonction des autres étudiants imbonerakure. Ils ne réclamaient que leurs prêts-bourses de six mois d’arriérés. La rédaction de la Radio Inzamba Agateka Kawe n’a pas encore eu la version du doyen de cet institut sur les faits. 

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