Edition quotidienne

Journal du 14 mai 2020

Publié le 14 mai 2020 par Rédaction

I. Le corps sans vie d’un cambiste, Jackson Simbananiye surnommé Kirahwata, a été retrouvé au matin de ce jeudi dans un caniveau du quartier Nyakabiga, en Mairie de Bujumbura. Il avait été enlevé dans l’après-midi de ce mercredi dans la zone Rohero ville, par un agent du service national de renseignement, selon les informations que détient la Radio Inzamba.

II. Pacifique NININAHAZWE, président du FOCODE et initiateur de la campagne Ndondeza, déplore le comportement de la police qui ne s’est pas manifestée pour secourir le cambiste Jackson SIMBANANIYE alias Kirahwata alors qu’un message d’alerte avait été lancé sur les réseaux sociaux.

III. Vive tension entre les militants du parti CNL et ceux du CNDD-FDD sur la colline Gakungwe, de la commune Kabezi, en province Bujumbura, la nuit de ce mercredi. Des imbonerakure en patrouille ont voulu kidnapper certains membres du CNL de la localité. Après les cris d’alerte, les habitants de Gakungwe sont vite intervenus et ont pu récupérer les personnes enlevées.  Les imbonerakure ont été par la suite conduits au camp militaire dit camp Chinois après intervention des militaires.  

IV. A moins d’une semaine de la tenue des élections, la commission d’enquêtes de l’ONU sur les droits de l’homme au Burundi déplore l’intolérance politique qui s’observe au Burundi, depuis la campagne électorale. Les deux principales formations politiques le CNDD-FDD et le CNL sont pointées du doigt.

V. L’organisation internationale de prévention et de résolution de conflits ICG doute de la transparence du déroulement des scrutins prévus ce 20 mai prochain. Nelleke van de Walle fait remarquer qu’il y a risque de répression comme celle de 2015, lorsqu’il y aura contestation des résultats, aussi longtemps que des principaux candidats se réclament déjà vainqueurs. Nelleke van de Walle est la directrice-adjointe du projet de l’Afrique Centrale de l’International Crisis Group.

VI. Le personnel de l’école Indépendante de Bujumbura est dans la panique. A l’origine, un enseignant à cette école et ses enfants qui étudient dans le même établissement, testés positifs au Covid-19 mardi dernier. Les responsables de l’école ne peuvent pas prendre la mesure de fermer l’école, pour ne pas se créer des ennuis avec le gouvernement, selon des sources sur place.

VII. La décision de renvoyer le représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé au Burundi et 3 experts de l’OMS, est la conséquence de la divergence entre cette organisation et le gouvernement du Burundi, par rapport aux mesures de prévention du COVID-19 au Burundi. C’est l’analyse de Côme KONAKUZE, chercheur en épidémiologie des maladies tropicales. Pour lui, la stratégie du gouvernement burundais est loin de corroborer avec celle de l’OMS.

VIII. Pour ce chercheur, la conséquence de cette décision est que la situation du Coronavirus risque de s’aggraver au Burundi.

IX. Cinq ans viennent de s’écouler après la destruction méchante par les forces de l’ordre des cinq médias privés burundais. Il s’agissait des radios Bonesha FM, Isanganiro, RPA, Rema FM et la Radiotélévision Renaissance. Jusqu’aujourd’hui, le gouvernement burundais reste sourd aux multiples mises en assignation de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. C’est ce que révèle Bob Rugurika, directeur de la RPA, à propos d’une plainte que la Radio publique africaine a déposée auprès de cette cour conte l’Etat burundais. Pour Bob Rugurika, que le pouvoir reste insensible ou pas aux injonctions de la cour africaine, il finira tôt ou tard par céder.

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