I. Ce 14 novembre, c’est le 24e jour d’incarcération des reporters du journal Iwacu et leur chauffeur. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi, Egide Harerimana et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza ont été arrêtés mardi 22 octobre à Bubanza alors qu’ils allaient faire la couverture médiatique d’une attaque de rebelles à Musigati. Depuis le 26 octobre, ils sont dans la prison centrale de Bubanza. Ils sont accusés de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’état.
II. Un détenu a été retiré de la prison centrale de Ngozi ce mercredi. Il a été convoqué par le directeur-adjoint de la prison avant d’être embarqué par le 1er substitut du parquet de Ngozi dans un endroit jusqu’à maintenant inconnu. Ildephonse Nimubona était détenu dans cette prison depuis 2017. Il est accusé de participer à l’attaque qui a visé le camp militaire de Mukoni. Ses codétenus s’inquiètent de sa sécurité.
III. Le calvaire continue pour les réfugiés du camp de Nduta en Tanzanie. L’interdiction des activités génératrices de revenus décidée par les autorités tanzaniennes depuis début Novembre rend la vie difficile. Pour l’un des réfugiés joint par radio Inzamba, joindre les deux bouts du mois sans argent relève presque de l’impossible.
IV. La sortie médiatique de Jacques Bigirimana, le président du parti du FNL, critiquant le parti CNL et ses responsables, était une mission lui assignée par le pouvoir en place. Cela est dit par Aimé Magera, le représentant du parti CNL à l’étranger. Selon Aimé Magera, l’objectif était de ternir l’image du parti CNL.
V. Et pour ce qui concerne les arrestations abusives des membres du parti CNL par les imbonerakure, Aimé Magera dit que c’est un signe que le pays va mal. Selon lui, les imbonerakure commettent des exactions car ils ont le soutien des administratifs et des forces de l’ordre. Pour rappel, une dizaine de militants du parti CNL ont été arrêtés par des jeunes Imbonerakure dans la commune Rango de la province de Kayanza en l’espace de 3 jours, c’est-à-dire de dimanche à mercredi.
VI. Le président du parti CNL en commune Ryansoro, Fulgence Nkurunziza dénonce l’intolérance politique dont son parti CNL est victime. Il a exprimé son ressentiment dans une lettre qu’il a adressée hier à l’administrateur de cette commune. Il s’est référé aux correspondances du 7 novembre que cet administrateur a envoyées aux représentants du parti CNL à Ryansoro pour empêcher la tenue d’une réunion du parti sur la colline Murama et d’empêcher l’ouverture de 6 permanences collinaires. Le CNL accuse l’administrateur de verrouiller l’espace politique pour ce parti et demande à cette autorité communale de traiter le parti CNL au même pied d’égalité que les autres, d’organiser des réunions à l’intention des partis politiques, de respecter la loi sur les partis politiques et de revenir sur ses décisions qui empêchent le CNL de travailler librement.
VII. Le monde entier célèbre le 14 novembre la journée internationale de lutte contre le diabète. Au Burundi, le diabète c’est la 3ème cause de mortalité.