Edition quotidienne

Journal du 15 déc 2019

Publié le 15 décembre 2019 par Rédaction

I. Les membres du parti CNL, incarcérés depuis dimanche passé au cachot de la commune MUSIGATI, dans la province de Bubanza, ont été transférés ce dimanche au cachot du parquet de la province Bubanza. Ils sont accusés d’atteinte à la sécurité de la commune, ils pourraient être relâchés après les élections de 2020 selon des sources sur place. Au moment de leur arrestation, ils étaient accusés de peindre une permanence pendant la nuit la permanence du parti CNL sur la colline KANAZI.

II. Concernant les cas de violations et atteintes aux droits de l’homme, au moins trois personnes ont été assassinées, treize autres arrêtées arbitrairement au cours de cette semaine qui s’écoule. Ces chiffres figurent dans le rapport de la campagne SOS Torture Burundi. Tous ces cas d’arrestation, à l’exception d’un seul, concernent des membres actifs du parti d’opposition CNL d’Agathon Rwasa. Ce rapport hebdomadaire évoque également un sénateur burundais qui a tenté d’assassiner deux personnes, dont son épouse, avant de percuter une dizaine d’autres personnes durant sa fuite en voiture. 

III. Depuis deux jours, les Burundais n’ont plus accès sur YouTube dans le pays. Le réseau social a été bloqué. Les usagers s’insurgent contre ce blocage. Selon ceux qui se sont exprimés au micro de la radio Inzamba, ce réseau leur était d’une grande utilité surtout en ce qui concerne l’acquisition du savoir. Ils demandent au gouvernement de faire tout son possible pour que YouTube puisse fonctionner de nouveau.

IV. A l’ère actuelle, la population peut accéder à une multitude de connaissances et d’information qui lui sont très utiles grâce aux réseaux sociaux. C’est le constat de Jean Régis Nduwimana, expert en étude des médias. Au cas où le gouvernement du Burundi serait derrière ce blocage du réseau You Tube, Jean Régis Nduwimana dit que cela voudrait dire que le gouvernement veut que la population n’ait point accès aux informations qu’il veut qu’elles restent cachées.

V. Les voix s’élèvent de plus en plus pour déplorer les conditions de vie des demandeurs d’asile burundais au camp de transit de Mulongwe. Cette fois-ci, il s’agit de la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme vivant dans les camps des réfugiés, qui crie au secours pour les plus de 2000 personnes qui viennent de passer plus d’une semaine sans recevoir de quoi manger. Ces Burundais récemment installés à Mulongwe à l’Est de la RDC vivent également dans des conditions d’hygiène alarmantes. Ils craignent d’être victimes des maladies des mains sales. Suivez Léopold Sharangabo, il est le Vice-Président de la coalition.

VI. Le Burundi demeure parmi les toutes dernières nations sur le plan du développement humain. Un constat devenu permanent dans différents rapports de nombreuses organisations. Le dernier en date est le rapport sur le développement humain de 2019 du Programme des Nations Unies pour le développement. Le Burundi occupe la 185e place sur les 189 pays sondés.

VII. Des Burundais réfugiés au Rwanda ont organisé ce dimanche une cérémonie pour célébrer la fête des semailles appelée Umuganuro. Les organisateurs indiquent que cette fête aidait les burundais à se sentir unis. Les participants ont quant à eux apprécié l’initiative. Ils appellent les réfugiés à s’atteler aux activités de développement, plutôt que rester prisonniers du concept de réfugiés.

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