I. Christophe Nduwayo, un membre du parti CNL et ancien député au sein de l’assemblée de l’EAC a été enlevé le matin de ce jeudi, par des hommes en tenue policière et civile. Ses ravisseurs avaient encerclé son domicile depuis tôt le matin. Selon des sources au sein du parti CNL, Christophe Nduwayo a été enlevé par des policiers en complicité avec un certain Eliphase, un employé de la mairie de Bujumbura. Jusqu’à maintenant, ni le motif de son arrestation, ni le lieu de sa détention ne sont connus. Le parti CNL dénonce un nouvel acte d’intolérance politique.
II. Le docteur Christophe Sahabo a comparu aujourd’hui en audience publique devant le Tribunal de Grande Instance de Muha à Bujumbura. L’ancien directeur de Kira Hospital était accompagné de son avocat. Clamant son innocence, Dr Christophe Sahabo a démontré les irrégularités qui ont caractérisé son dossier depuis son arrestation. Le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré. En près de 15 mois de détention, c’est la deuxième fois que le médecin comparaît. La première fois, c’était le 28 septembre dernier.
III. Détournement du matériel didactique au Centre d’enseignement des métiers de Gitaba en province Rutana. Le directeur est accusé d’être l’auteur des faits. Ce matériel était un don de l’ONG World Vision. Le personnel de cet établissement et les parents des élèves demandent que ce directeur soit poursuivi par la justice.
IV. Le projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2023-2024 ne va pas stimuler la croissance économique. C’est le constat de Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME. Dans un point de presse ce matin, il a indiqué que ce budget de près de quatre mille milliards de francs burundais est irréaliste. Gabriel Rufyiri demande que ce projet soit revu et reconduit à l’Assemblée nationale. Mais malgré ces lacunes, Gabriel Rufyiri apprécie l’instauration d’une taxe sur la fortune dans ce projet.
V. Conflit entre la Mutuelle de la Fonction publique et ses abonnés. Certains dénoncent la violation du contrat par cette société de l’Etat chargée d’assurer la couverture des soins de santé pour les fonctionnaires des services publics. Ceux-ci sont rejetés par les pharmacies partenaires de la Mutuelle qui refusent de leur servir certains médicaments.
VI. Pénurie de certaines denrées alimentaires dans la commune Kabarore en province de Kayanza. Il s’agit notamment de la pomme de terre, la farine de manioc et de maïs qui sont devenus rares. La raison est que les commerçants qui les vendaient n’acceptent plus les anciens billets de 5 et 10 mille francs burundais. Conséquence, ces commerçants ne sont plus approvisionnés de l’extérieur pour avoir ces produits et les consommateurs se lamentent.