I. Le président Evariste Ndayishimiye a reçu dans l’avant-midi de ce mardi une délégation rwandaise. Cette délégation était conduite par le ministre de la Défense, le général major Albert Murasira. Selon Evelyne Butoyi, la porte-parole du Chef de l’Etat, les échanges portaient sur le rétablissement des relations entre les deux pays. Pour rappel, le 10 janvier de cette année, une délégation burundaise conduite par le ministre des Affaires de la Communauté est-africaine, avait rencontré, à Kigali, le président Paul Kagame.
II. Plus de 20 mille dossiers en attente d’être traités. C’est en partie le contenu du rapport de la Commission nationale des terres et autres biens, la CNTB qui vient de terminer son mandat de 3 ans. Dans une lettre au président de la Commission, le bureau du président de la République a demandé à la CNTB de clôturer et d’organiser une remise de son matériel aux services de la présidence de la République.
III. Pour Maitre Vital Nshimirimana, c’est une bonne nouvelle pour les Burundais de voir la fin du mandat de la commission nationale terre et autres biens. Il estime toutefois que malgré la fin du mandat de la CNTB, des questions sans réponses persistent, car depuis 2010, cette commission a spolié des biens de nombreuses personnes. Le délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile, FORSC, indique que certains Burundais n’oublieront jamais cette commission qui a failli à sa mission, sauf qu’elle a divisé les Burundais en se basant sur leurs ethnies et leurs idéologies politiques.
IV. Le directeur du lycée de Musema en province Kayanza, Thimotée Irakoze et le secrétaire de l’école sont en garde à vue au commissariat de police de Kayanza depuis ce lundi. Le directeur est accusé de comportement irresponsable, pour avoir mis en circulation un véhicule sans assurance, et de surcroît par un chauffeur sans permis de conduire. Le chauffeur en question était le secrétaire. Cette arrestation a eu lieu après que ce véhicule du lycée a eu un accident dimanche dernier, en provenance de la province Cibitoke.
V. Un employé de l’ONG Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités, PARCEM, a été tabassé par la police ce lundi. C’était en marge de la conférence de presse conjointe de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques, OLUCOME, et de la PARCEM interdite dans la foulée par la police, selon le journal en ligne Net press. La victime s’apprêtait à filmer la débandade des professionnels des médias chassés dans la salle de conférence de presse, que venaient d’interdire une quinzaine de policiers conduits par le commissaire de la police, région ouest. La personne a été prise à partie par quelques policiers qui tentaient même lui arracher l’appareil téléphonique qu’il utilisait pour cette fin. La conférence de presse de Faustin Ndikumana et Gabriel Rufyiri, respectivement présidents de la PARCEM et de l’OLUCOME, a été suspendue alors qu’ils s’exprimaient sur l’interdiction d’accès à certains endroits de la mairie de Bujumbura par des taxis vélo, les tricycles TukTuk et les motos. Ils clarifiaient des conséquences sur l’économie burundaise et les recommandations centrées sur la levée de cette interdiction.
VI. Et, à ce sujet, arrêter une conférence de presse organisée par des associations sans but lucratif est une atteinte aux libertés publiques. C’est l’avis du Réseau des citoyens probes, RCP, après que les ONG PARCEM et OLUCUME ont été interdites par la police de poursuivre leur point de presse organisée ce lundi. Pour Gervais Nibigira, vice-président du RCP, la tenue d’une conférence de presse ne nécessite pas de permission auprès des autorités.